Accroupis dans un coin de la cour de leur lycée, des adolescents, fascinés, examinent une plante à fleurs jaunes sous toutes ses coutures. Plus précisément, un pissenlit. Mais attention, pas n’importe lequel ! Celui-ci a réalisé l’exploit de pousser entre deux grandes dalles de béton. La vie s’accroche parfois, au prix d’efforts incroyables, dans les endroits les plus inattendus. À l’image de l’éducation à la nature, qui a décidément bien du mal à prendre racine dans le milieu scolaire. « L’observation et la description de son environnement » sont certes au programme à l’école élémentaire. Cela doit conduire à « développer une attitude responsable en matière de respect des lieux et de protection du vivant ».
Article à découvrir dans notre hors-série L'Écologie ou la mort, disponible sur notre site.
Au collège, cependant, la nature disparaît quasiment des radars. Et « en seconde, si on répartit de façon homogène les différentes parties du programme de SVT, on peut passer jusqu’à trois heures sur la biodiversité, mais pas beaucoup plus », souligne Sébastien Turpin, coordinateur de Vigie-Nature École, le programme de sciences participatives du Muséum national d’histoire naturelle dédié aux...