Vie sauvage et alliances locales

Politiser le réensauvagement des territoires

Illustration : Kévin Deneufchatel

Le réensauvagement s’est imposé comme un impératif pour laisser place aux vivants autres qu’humains. Mais la politique d’acquisition foncière par laquelle celui-ci s’est traduit mène à une impasse, constate le philosophe Antoine Chopot : cette stratégie de grignotage ignore les acteurs locaux en s’imposant à eux. Contre cette logique, l’auteur de Nous ne sommes pas seuls. Politique des soulèvements terrestres (avec Léna Balaud, Seuil, 2021) défend la création de « comités de vie sauvage » où se noueraient des alliances entre tous ceux qui, localement, admettent le principe de libre évolution, tout en inventant la mise en œuvre ici et maintenant de ce monde réconcilié avec le sauvage.

Le « réensauvagement » n’est pas un long fleuve tranquille. Présenté par ses partisan·nes comme une vision ambitieuse et optimiste pour les écosystèmes face à la crise d’extinction de la biodiversité et aux dérèglements climatiques, il suscite de vives tensions en France. Une histoire qui a fait grand bruit cristallise les critiques : l’achat controversé d’un domaine de 500 hectares dans le Vercors par l’Association de protection des animaux sauvages (Aspas).

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Le projet consistait à transformer un ancien enclos de chasse privé en une « réserve de vie sauvage », libérée de toute forme d’exploitation humaine : un espace de quiétude pour les vieux hêtres, les pics noirs et les renards. Cette acquisition foncière « citoyenne » a néanmoins donné lieu à un conflit ouvert avec la Confédération paysanne, qui a accusé l’Aspas de vouloir prendre des terres aux paysan·nes : 30 hectares du domaine étaient en effet auparavant fauchés par un éleveur en bio et l’Aspas ne l’a pas autorisé à poursuivre cette activité. Le syndicat paysan a donc logiquement pris la défense de cet agriculteur et cherché à renégocier cette décision. Mais il est également monté au créneau pour dénoncer toute forme de réensauvagement : car la Conf’ le considère comme un allié objectif de l’agriculture intensive. Loin de remettre en question le système capitaliste éradiquant la nature et les paysan·nes, il tendrait au contraire à l’accompagner en épousant une logique dualiste opposant sauvage et domestique, espaces protégés et espaces cultivés. Pire, le réensauvagement pourrait même être mis au service de la « compensation » des dégâts de l’agriculture dominante par une conservation de la nature néolibérale et financiarisée.

« Le défi est de rompre avec cet héritage antipolitique pour pouvoir créer les conditions d’une alliance. »

Mais dans la mesure où les vivants sauvages et la paysannerie ont clairement des ennemis communs, cette opposition entre réensauvagement et paysan·nes est profondément dramatique. Face à l’extermination du vivant et à la destruction des métiers permettant des usages soutenables de la terre, faire exister un réensauvagement politisé est une urgence tout aussi vitale que de créer un mouvement populaire de défense de la paysan­nerie. Ce qui rend ce conflit entre Aspas et Conf’ si intéressant, néanmoins, c’est qu’il nous pousse à créer des formes de défense du vivant plus radicalement portées et défendues par les habitant·es des territoires, dont les paysan·nes pourraient être des acteur·ices à part entière. Si l’on veut que la conservation de la nature soit véritablement débattue et appropriée localement, avec celles et ceux qui « travaillent avec le vivant » – agriculteur·ices, forestier·ères, chasseur·euses et naturalistes –, elle doit être portée par des habitant·es engagé·es dans une dynamique d’enquête collective sur leurs milieux de vie face aux dérèglements écologiques et climatiques, et face aux violences économiques et politiques qui en sont responsables. Le réensauvagement peut-il oui ou non faire partie de l’arsenal politique des forces de transformation sociales et écologiques ? 

Une perspective ré-habitante

Un obstacle majeur à cette politisation du réensauvagement provient du fait qu’une large majorité d’associations de protection se déclarent politiquement neutres ou apartisanes, avant tout soucieuses des questions environnementales. Le défi est de rompre avec cet héritage antipolitique pour pouvoir créer les conditions d’une alliance avec des habitant·es des territoires concernés, mais aussi avec le reste des forces transformatrices, dont le mouvement paysan ou les ZAD, sans lesquelles ces associations seront vouées à rester minoritaires et impuissantes. On notera ensuite que dans le processus de mise en place de la réserve par l’Aspas, la concertation publique et l’implication des habitant·es n’ont pas fait partie de la démarche. Or, un tel projet avait toutes les chances de renforcer les méfiances et les critiques de la part des locaux en apparaissant intrusif, extérieur et essentiellement centré sur les espèces à protéger et l’aspect écosystémique. Aurait-il été possible, a contrario, de s’appuyer sur un tissu associatif et politique déjà là – mobilisé pour de véritables motifs écologiques – pour faire atterrir et construire de manière plus collaborative le projet de réserve ?

D’autres initiatives peuvent nous indiquer la voie d’un réensauvagement habitant et communal, « par le bas ». Je pense notamment à l’association Paysans de nature et à l’outil du « Dialogue permanent pour la nature », créé et développé en Pays de la Loire, associant un triptyque paysan·nes, naturalistes, habitant·es du territoire dans une dynamique d’interconnaissance et de visites collectives des fermes du réseau, axées notamment sur l’amélioration participative de l’alliance de la paysannerie avec la vie sauvage. L’idée n’étant pas de créer des sanctuaires sans rien changer aux pratiques autour, mais de changer les systèmes agricoles pour que tout l’espace soit réensauvagé. Je pense également au mouvement de restauration de la rivière Mattole pour le retour des saumons sauvages en Californie dans les années 1980 par des partisan·es du mouvement biorégionaliste, allié·es à des autochtones et des gestionnaires de rivières, dont la forme autogestionnaire et communautaire peut nous inspirer.

Ces initiatives ont su fonder la conservation de la nature sur la « ré-­habitation » sans esquiver une certaine conflictualité entre habitant·es, loin d’avoir un rapport homogène à la question de la place du sauvage dans leur milieu de vie. C’est toute la fécondité du concept de « communauté ré-habitante » pour le mouvement écologiste, qui nous vient justement du mouvement biorégionaliste, que de définir l’habitation depuis la capacité d’un collectif humain à apprendre à vivre de et dans les limites d’un milieu singulier, sans le clore ni le détruire, plutôt que par la filiation et l’appartenance plurigénérationnelles à un territoire naturel et culturel. Politiser le réensauvagement reviendrait alors à s’organiser depuis des communautés intentionnellement ré-habitantes, engagées dans un intense travail de « maillage territorial ».

Un maillage territorial pour le réensauvagement

On peut recenser au moins quatre grandes familles de tactiques pour défendre la vie sauvage : la voie de l’acquisition foncière (la mobilisation collective pour le rachat de terres et de forêts) ; la voie étatique, légaliste et institutionnelle (le lobbying, le droit et la loi comme terrain de lutte) ; la voie activiste (la défense et la restauration des milieux par l’action directe) ; et enfin la voie du maillage territorial (la création de réseaux d’habitant·es organisé·es à l’échelle des paysages). C’est cette dernière stratégie qui me semble la plus prometteuse, car elle permet d’agréger toutes les autres. Le Northwoods Rewilding Network, un projet mené en Écosse, illustre en partie cette dernière stratégie. Sa manière d’explorer une autre perspective que celle de la seule acquisition foncière comme levier d’action principal me paraît féconde. Celle-ci repose d’abord sur la mise en place de partenariats entre des propriétaires fonciers convaincus, privés ou publics, souhaitant consacrer tout ou partie de leurs terres au réensauvagement. Chaque membre du réseau Northwoods prenant des engagements adaptés à son site et à sa situation.


Une projection à vingt ans réalisée par Northwoods, un réseau écossais de propriétés foncières qui s'est engagé dans le réensauvagement (source).

Ce projet n’oppose pas réensauvagement et agroécologie, mais entend composer des alliances entre eux par la mise en place de réseaux de partenaires engagés dans une direction commune de création d’une mosaïque complexe d’habitats plus riches en abondance et en diversité, avec une planification collective à l’échelle du paysage (plusieurs écosystèmes hétérogènes), voire du pays entier. Cette planification permet une projection temporelle à moyen terme, de l’ordre d’une vingtaine d’années (comme le montre l’illustration ci-contre), une durée pertinente lorsque l’on habite un territoire et qu’on cherche à y produire des effets de transformation, tant sur le plan écologique que collectif. Néanmoins, en accordant un privilège aux propriétaires fonciers, cette stratégie ne nous fait pas sortir de l’admi­nistration du territoire par la propriété privée, profondément inégalitaire, là où l’acquisition foncière par un fonds de dotation permet d’envisager des modes de propriété collective et d’inaliénabilité des biens possédés en commun. Un fonds de dotation comme Forêts en vie met par exemple en lien des habitant·es pour gérer et protéger un espace forestier dont ils et elles ne sont pas propriétaires.

« Politiser le réensauvagement reviendrait alors à s’organiser depuis des communautés intentionnellement ré-habitantes. »

Quelle place cette stratégie de partenariat offre-t-elle alors aux habitant·es des villages non-propriétaires terriens ? Quelle parole ont-ils dans la « gouvernance » de cette coalition ? Ce sont là des questions cruciales pour toute perspective ré-habitante démocratique. Cette stratégie relève néanmoins d’une tentative de reconnexion des diverses propriétés foncières dans le sens d’une communauté sociale et écologique plus large et plus sauvage, se superposant au cadastre. Elle permet déjà de recréer concrètement du commun et des circulations entre habitant·es, espèces et éléments abiotiques d’un territoire, et de ne pas laisser la propriété privée associée à des activités productivistes être la boussole dominante. Elle pourrait même devenir un geste fort de mise en question de la privatisation, ouvrant la voie à une trajectoire de « communisation » par la trame écologique des milieux.


Si l’on augmente cette stratégie d’une perspective ré-habitante plus égalitaire, non réservée aux propriétaires fonciers, elle peut constituer l’une des pistes les plus solides et passionnantes pour produire une politisation accrue de la conservation dans les prochaines années, et ce pour au moins trois raisons. Elle a d’abord un aspect « méta-stratégique » qui pallie l’éparpillement des initiatives : on peut imaginer une collaboration entre une association gérant une forêt du fonds de dotation Forêts en vie, une ferme possédée par Terre de liens, une zone humide gérée par un conservatoire des espaces naturels (CEN), un groupement foncier agricole (GFA) visant une trajectoire d’autonomisation alimentaire, une réserve de vie sauvage en libre évolution… Cette stratégie permet ensuite de se donner pour objectif une coalition d’acteur·ices basée sur une volonté d’interconnaissance amicale et de familiarité, plus solide mais aussi plus habile vis-à-vis de tensions voire de conflits entre différentes éthiques du territoire.

En lieu et place des positions de principe – suscitant à coup sûr une haine anti-­écolo –, elle s’enracine dans un travail du compromis, reconnaissant les différents besoins, parfois fastidieux mais plus solide sur le long terme que la seule acquisition foncière. Elle permet enfin d’entrer dans une autre logique que celle de la création de poches de réensauvagement par l’acquisition foncière, stratégie opportuniste qui peut mener à des coups d’éclats mais qui n’est pas reproductible partout et peut renforcer la séparation des espaces à vocation productive et écologique. Cette autre logique est celle du maillageterritorial d’acteur·ices, de pratiques et de milieux. Travaillant à l’échelle d’un paysage, le fonctionnement par « réseau de partenaires » permet en effet de créer des effets de reconnexion beaucoup plus intéressants, et donc de travailler dans le sens de la création de communs écologiques à l’échelle d’un massif, d’un plateau, d’un bassin-versant, et ce malgré le morcellement foncier. 

Créer des comités de vie sauvage

Si les communautés ré-habitantes, paysannes et naturalistes peuvent être le sujet politique et l’agent d’une telle stratégie de réensauvagement, quel pourrait être l’outil au service de cette stratégie ? Pour avancer une proposition concrète, j’aimerais partager une idée née des réflexions du collectif Reprise de terres, auquel je participe. Par différence avec les « réserves de vie sauvage », nous avons imaginé la création de « comités de vie sauvage » : autant d’assemblées locales et composites en charge de la conservation des milieux de vie concernés, reposant sur la participation des habitant·es dans la mise en place et le suivi des trajectoires de réensauvagement. Ces comités – qui peuvent en réalité prendre n’importe quel nom ajusté à leur situation – auraient pour première tâche la formation de compositions locales d’acteur·ices convaincu·es, entre des membres d’associations de protection déjà favorables au réensauvagement, mais aussi des fermes et des paysan·nes, des technicien·nes forestier·ères ou de rivières, des gestionnaires d’espaces naturels, des maires·ses engagé·es contre les coupes-rases, des cueilleur·euses de champignons ou de myrtilles, des ornithologues en lutte, des mouvements de contestation, des bûcheron·nes du RAF, des chasseur·euses qui comprennent l’intérêt de la libre évolution.

« Ne pas laisser la propriété privée associée à des activités productivistes être la boussole dominante. »

Au lieu que chacun·e représente son organisation, il s’agit d’entrer ensemble dans une disposition d’enquête : celle de rencontrer les bonnes personnes pour construire les bons problèmes, et de trouver les bon·nes allié·es et leviers pour agir en commun à partir de là. C’est donc par l’enquête qu’un comité de vie sauvage prend forme : par un travail collectif d’identification des protections réglementaires déjà en vigueur, des zones à mieux protéger, de la réalité foncière locale, des fermes amies et des départs à la retraite ouvrant la voie à une transmission, des paysan·nes en manque de terres ou en situation de précarité économique, des fragmentations artificielles du paysage, des corridors déjà là ou à mettre en place, des espèces-clés ou des processus écologiques manquants, des vieilles forêts abritant des arbres riches d’une biodiversité absente partout ailleurs, des conflits de cohabitation humain-­animal, des pollutions des eaux et des sols par les pesticides ou les nitrates.

« Un comité de vie sauvage aurait ainsi la charge de documenter, de promouvoir et de mettre en place des alliances inter-espèces. »

Comme le font déjà de centaines de petites associations locales de protection, l’objectif est de localiser les potentiels écologiques, de cartographier les obstacles et les opportunités, et d’imaginer les trajectoires d’évolution sociales et écologiques possibles pour les rivières, les monocultures forestières ou les prairies surpâturées mais aussi pour les systèmes d’alimentation qui en dépendent. C’est donc moins un travail de fédération des organisations écologistes pro-réensauvagement à l’échelle nationale qu’un travail d’alliances locales entre desacteur·ices précis·es, agissant déjà sur la forêt, l’agriculture, l’alimentation, l’eau ou les oiseaux mais partant·es pour travailler avec les habitant·es dans un sens collectif qui les dépasse : celui du réensauvagement global de l’espace habité.

Cette stratégie repose notamment sur la rencontre des néoruraux avec les personnes installées depuis longtemps sur un territoire et ouvertes à ces questions, et qui sont pour cette raison plus susceptibles d’embarquer d’autres locaux dans ce genre de dynamique. On peut imaginer travailler avec une productrice de petits fruits rouges en bio pour fédérer des agriculteur·ices autour de la légitimité de la place du renard dans les systèmes de production, et donc contre sa chasse, notamment face aux dégâts des rats-taupiers sur les cultures et les prairies dans certaines régions – un seul renard peut en manger plus de 20 par jour ! On peut ainsi plus facilement embarquer d’autres agriculteur·ices dans ce désir de réensauvager le paysage (et il n’y a peut-être même pas à utiliser le terme « réensauvagement », tant le mot est clivant), par des pratiques favorables au retour d’autres prédateurs (les rapaces notamment), par des chantiers haies, mais aussi plus généralement en installant des passages à faune, des mares voire des placettes d’alimentation pour les vautours.


Un monde plus sauvage, mais pourvoyeur de notre subsistance

Un comité de vie sauvage aurait ainsi la charge de documenter, de promouvoir et de mettre en place des alliances inter-­espèces – par exemple entre castor, rivière et paysannerie face à la sécheresse chronique 3 – pouvant constituer le tissu écologique des actions favorables à un réensauvagement communal. Partir de ces « alliances » permet de s’imaginer comment le réensauvagement ou la restauration écologique pourraient favo­riser des écosystèmes plus autonomes et donc permettre des activités humaines de production qui le sont également. Pour identifier les obstacles à ces alliances inter­spécifiques, un comité de vie sauvage devrait enquêter simultanément sur les impacts négatifs de l’agriculture, de l’élevage, de la sylvi­culture ou d’usines, en remontant les chaînes de causalité jusqu’à leurs causes premières, et sur la manière d’y remédier sans perdre les activités économiques soutenables et désirables répondant aux besoins fondamentaux des habitant·es.

Et quand la composition diplomatique n’est plus possible, lorsque la conflictualité devient trop forte avec des usages destructeurs, la voie activiste de défense des milieux par l’action directe exprime alors toute sa pertinence : un comité de vie sauvage doit par exemple être capable de reboucher illégalement un drain qui assèche une tourbière, comme l’a récemment fait le collectif des « Naturalistes des terres » dans le Marais poitevin. Ce n’est donc pas parce qu’il s’inscrit dans une perspective ré-habitante communautaire que le comité doit se restreindre à une perspective consensuelle. Mieux : cette voie activiste révèle tout son potentiel transformateur lorsqu’elle émane d’un processus de maillage territorial ample, ancré dans une épaisseur temporelle. Un comité de vie sauvage aurait ainsi la tâche infinie d’avoir à fabriquer de la convergence entre différents désirs, initiatives et projections pour le devenir d’un territoire donné, sans reculer devant une certaine adversité : le conflit avec les usages productivistes est inévitable.

La philosophie des comités de vie sauvage n’est donc pas celle de la création de poches de réensauvagement, placées à la marge des systèmes de production intensifs et mis au service d’une conservation de la nature capitalistique, mais celle d’une trajectoire politique de réensauvagement généralisé des paysages dans une logique de changement systémique des modes de production, replacés au sein d’un monde plus sauvage. Non pas, donc, créer des espaces de réensauvagement ici et là mais réensauvager tous nos espaces, dans lesquels des projets paysans, des fermes, des forêts exploitées en sylvi­culture douce et des espaces habités et en lutte trouvent logiquement leurs places et leurs pratiques – dans une trajectoire d’autonomisation collective. Le défi est au fond celui de trouver un alignement entre une forme solidaire de décroissance de notre empreinte matérielle et l’ouverture à un monde à la fois plus sauvage, donc beaucoup moins maîtrisé, mais beaucoup plus directement pourvoyeur de notre subsistance collective.


3 - Suzanne Husky et Baptiste Morizot, Castor manifesto, Actes Sud, à paraître en 2024.

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NUMÉRO 66 : OCTOBRE-NOVEMBRE 2024:
La crise écologique, un héritage colonial ?
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