Un combat a toujours besoin d’un chiffre choc. Dans le Vaucluse, on compte avec la même unité que la déforestation en Amazonie : un terrain de football y est en moyenne englouti chaque jour par l’urbanisation, selon la chambre d’agriculture locale 1. D’après cette dernière, l’artificialisation a consommé 18 % de la surface agricole utilisée 2 entre 1990 et 2018. Et une dizaine de projets de grande ampleur sont actuellement en préparation dans le département, selon le collectif Sauvons nos terres 84. Comme à Entraigues-sur-la-Sorgue, dans la périphérie d’Avignon, où l’extension d’une zone d’activités doit artificialiser 26 hectares de terres, dont les deux tiers sont pourtant jugés par l’étude d’impact « à aptitudes agronomiques intéressantes à excellentes ».
Reportage à retrouver dans notre hors-série « Ces terres qui se défendent », en kiosque, librairie et sur notre boutique.

Un terrain de football, c’est-à-dire trois hectares, cela correspond justement à l’expropriation qui guette...