C’est un paysage proche de l’océan, plat, venteux, creusé de milliers de kilomètres de canaux. Dans ce « Marais breton », qui n’est plus en Bretagne depuis longtemps (les frontières administratives le placent en Vendée, avec un petit bout en Loire-Atlantique), Ludivine Cosson et Frédéric Signoret élèvent 80 vaches maraîchines, une race robuste et rustique. Leur exploitation s’étend sur 170 hectares, dont un tiers est inondé durant l’hiver, et ce jusqu’au mois de mai. Cette zone humide est le territoire de prairies parsemées de roselières et d’animaux aux jolis noms d’oiseaux – des chevaliers gambettes, des barges à queue noire, des canards souchets. Quand on arrive dans la ferme, un jour ensoleillé d’octobre, les terres sont à sec – c’est de saison.
Article à retrouver dans notre hors-série « Ces terres qui se défendent », disponible sur notre boutique, en librairie et en kiosque.

Mais on a beau embrasser du regard l’étendue herbeuse face à nous, depuis le hangar en bois et en paille, on n’aperçoit pas l’ombre d’une corne. Alors, où sont-elles, ces vaches ?...