Agriculture et foncier

Gäetan du Bus : « La concentration de la propriété forestière est un verrou au changement »

Illustration : Benjamin Tejero

Depuis une dizaine d’années, le petit monde de la gestion forestière est secoué par la contestation des coupes rases et les effets du dérèglement climatique. Mais le dialogue avec la société civile peine à s’établir, tant la gestion forestière doit s’adapter aux « besoins » d’une filière bois industrialisée. 

Retrouvez cet entretien dans notre hors-série « Ces terres qui se défendent », en kiosque et sur notre boutique.


Le foncier forestier est une réalité bien moins connue que le foncier agricole. Qu’est-ce qui les différencie ?

Dans le monde agricole, les exploitants sont parfois propriétaires des terres, et quand ils ne le sont pas, ils bénéficient d’un bail rural qui leur donne une sécurité pour travailler sur le long terme. Mais ce statut du « fermage » n’existe pas en sylviculture, le code rural ne le prévoit pas. C’est une sorte de vide juridique. Dans les forêts publiques, le statut de fonctionnaire est menacé, et pour les autres, il n’y a pas de sécurité sur l’avenir de leur activité, ce qui déstabilise aussi l’avenir des forêts. Le respect de la forêt repose avant tout sur l’éthique, l’investissement personnel, la motivation des personnes. Mais la plupart des bûcherons et des débardeurs (ceux qui transportent les arbres abattus du lieu de coupe vers le lieu de dépôt, ndlr) n’ont d’autre choix que de passer d’une coupe à l’autre, sans...

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NUMÉRO 62 : FÉVRIER -MARS 2024:
L'écologie, un truc de bourgeois ?
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