C’est un fait connu, pour l’instant peu combattu : plus un ménage est précaire et plus il est exposé à la pollution de l’air. En France, entre 40 000 et 48 000 personnes meurent tous les ans en raison d’une surexposition aux particules fines. En cause : les émissions des moteurs thermiques.
Article issu de notre numéro 62 « L'écologie, un truc de bourgeois ? », disponible en kiosque, librairie et sur notre boutique.
Parmi les victimes, les publics modestes, qui résident majoritairement dans des endroits privés d’espaces verts et à proximité des grands axes routiers, sont surreprésentés. À Paris, les habitants de banlieue ont trois fois plus de risques de décéder après un épisode de pollution. Ces inégalités touchent aussi les enfants : les bambins des familles aux petits revenus ont 1,6 fois plus de risques de devenir asthmatiques et deux fois plus de contracter la bronchiolite que la progéniture des parents à hauts salaires.
Un enjeu de santé publique et social majeur auquel la ZFE-m (pour zone à faibles émissions mobilité)...