Dans le fief de TotalEnergies

« À Pau, on ne s’oppose pas à Total, c’est une question de survie »

Illustrations : Florent Pierre

Multinationale tentaculaire, TotalEnergies aurait une terre natale : le Béarn. C’est là qu’elle situe son berceau, près du gisement de gaz de Lacq. C’est là aussi que se trouve son cerveau scientifique, le centre Jean-Féger, qui emploie 2 800 personnes. Ici, on ne sort jamais du giron de Total et les voix dissidentes se font discrètes.

«Le grand patron est venu l’année dernière », raconte fièrement un ouvrier de la plateforme industrielle de Lacq, en périphérie de Pau dans le Béarn. Pas son patron à lui, mais celui d’un peu tout le monde « sans qui personne ne travaillerait ici ». Il s’appelle Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies. Dans le Béarn, la multinationale est la matrice et l’acteur principal de l’histoire économique locale. De Lacq à Pau, elle est partout, premier employeur privé du département, mécène, sponsor. Même chez les militants écolos, il y a des carrières chez TotalEnergies.

Enquête issue de notre numéro 63 « +4°, ça va chauffer ! », disponible en kiosque, librairie et sur notre boutique.

L’histoire commence par une éruption. En 1949, on découvre du pétrole dans les sous-sols de Lacq. Puis deux ans plus tard, dans les tréfonds de la campagne béarnaise, du gaz. Le premier puits, percé à 4 000 mètres de profondeur, explose. Un Texan, spécialiste des incendies pétroliers, débarque, lutte deux mois et éteint le volcan gazier. Il repart aux États-Unis...

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NUMÉRO 66 : OCTOBRE-NOVEMBRE 2024:
La crise écologique, un héritage colonial ?
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