Vous faites état d’une répression croissante, partout en Europe occidentale, des militants environnementaux. Dans quelle mesure est-ce vraiment nouveau quand on pense, par exemple, à l’histoire du mouvement antinucléaire, émaillée elle aussi de réactions violentes du pouvoir ?
C’est vrai que ce n’est pas totalement nouveau, j’ai été moi-même militant antinucléaire avec Les Amis de la Terre lorsque j’étais jeune. Ce qui est nouveau, c’est la sophistication de la répression, qui n’a rien à voir avec ce qu’il y avait à l’époque. Il existe aujourd’hui tout un arsenal, et en quelque sorte une « chaîne de décisions », qui expliquent la manière dont la répression augmente. La première étape pour moi ce sont les discours des politiques : « éco-terroristes », « talibans verts », « khmers verts » ou « éco-zélotes » selon les mots du Premier ministre anglais Rishi Sunak.
Article issu de notre numéro 63 « +4°, ça va chauffer ! », disponible en kiosque, librairie et sur notre boutique.
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Ces discours essaiment partout. Ils ont un impact très clair sur...