Précarité menstruelle

Pour une sécurité sociale de la menstruation

Si le thème de la « précarité menstruelle » s’est invité à l’agenda politique et médiatique, Jeanne Guien pointe les incohérences et angles morts d’une approche tenant de l’argument publicitaire. Plaidant pour une culture menstruelle débarrassée des représentations hygiénistes et discriminantes, cette philosophe et chercheuse indépendante développe une proposition esquissée dans son dernier ouvrage, Une histoire des produits menstruels (Divergences, 2023) : une sécurité sociale de la menstruation, conçue sur le modèle de la sécurité sociale de l’alimentation, qui garantirait l’accès à un panier de produits conventionnés de qualité pour toutes les personnes menstruées.

Le thème de la « précarité menstruelle » a reçu un écho important au cours des années 2010. Notion développée et portée par des activistes du monde entier, parfois associée à celles de « pauvreté menstruelle » ou de « justice menstruelle », elle désigne la difficulté ou l’incapacité financière à répondre aux besoins liés aux menstruations. Ce qui concerne l’accès aux absorbants, mais pas que : l’accès aux bonnes infor­mations, à des espaces et des temps de repos, à des infrastructures sanitaires, à des soins, fait aussi partie des besoins menstruels. Pour l’instant, l’attention s’est principalement portée sur l’accès aux absorbants.

Texte à retrouver dans Bascules #3 - 10 propositions pour un tournant radical, en kiosque, librairie et sur notre boutique.


Dans plusieurs pays, l’activisme menstruel a permis de faire baisser leur prix. Une première stratégie est leur détaxe : des pétitions, des manifestations, des actions spectaculaires ont permis...

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