Bétonisation d’une partie du parc Georges-Valbon à La Courneuve, destruction des jardins ouvriers d’Aubervilliers, construction d’un échangeur autoroutier à côté d’une école primaire pour desservir le village olympique… À l’annonce des travaux des Jeux Olympiques de Paris 2024, l’horizon des habitants de la Seine-Saint-Denis se ternit.
Dans ce département d’Île-de-France qui compte cinq établissements classés Seveso1, il y a déjà nombre d’incinérateurs, de datacenters, d’axes autoroutiers et d’infrastructures polluantes. Et les 1,68 million de Dyonisiens qui y résident – la plupart étant issus de l’immigration postcoloniale – sont parmi les plus exposés à la pollution des sols, aux fortes chaleurs, à l’absence d’espaces verts et à la précarité énergétique. Ces dernières années, plusieurs associations s’activent pour mobiliser les habitants contre ces inégalités structurelles.
Article de notre n°69 « Éducation populaire », disponible en kiosque, sur notre boutique et sur abonnement.

Après le lancement des travaux des JO fin 2019, des « Toxic tours2 » sont ainsi organisés dès 2020 par le collectif Toxic Tour Detox 93 et des militants écologistes pour faire découvrir les sites des différents chantiers. « Ces “balades toxiques” servent tout à la fois à enquêter entre habitant·es – et donc expert·es de leur milieu de vie – et à dénoncer la responsabilité des...