Le couperet vient de tomber pour le Groupe de pédagogie et d’animation sociale (GPAS) Bretagne. En 2025, l’une des antennes de ce réseau associatif d’éducation populaire est amputée de deux de ses quatre « pédagogues de rue1 » : sur le vaste territoire rural où le GPAS intervient auprès d’adolescents, la communauté de communes a décidé de réduire sa subvention annuelle de 110 000 à 80 000 €. « Ils ont commencé à nous prévenir en novembre : c’est hyper brutal », soupire un des salariés.
Dans le milieu de l’éducation populaire, les coupes budgétaires actuelles viennent s’ajouter à une situation financière dégradée « depuis déjà deux ou trois ans », observe David Cluzeau, président de la fédération Hexopée2. Selon son dernier baromètre, 4 % des associations enquêtées (soit 1 000 structures) n’écartent pas la possibilité d’un dépôt de bilan en 2025 – contre 1 % en 20223.
Article de notre n°69 « Éducation populaire », disponible en kiosque, sur notre boutique et sur abonnement.

Faute de données consolidées, il est délicat d’appréhender finement l’économie du secteur, mais le constat de sa fragilisation au cours des dernières décennies, qui vaut pour le milieu associatif en général, fait en tout cas l’unanimité. « Le volume financier du soutien public est plutôt stable, explique David Cluzeau, mais les montants n’ont pas été corrigés de l’inflation, les...