Écologie et radicalité

Écologie : faut-il passer au sabotage ?

illustration : Kévin Deneufchâtel

La radicalisation tactique tente de plus en plus de militants écologistes. Des microsabotages du collectif La Ronce à l’opération de « désarmement » menée contre le cimentier Lafarge en juin 2021 à Gennevilliers, certains ont déjà sauté le pas. Loin d’être une pratique nouvelle l’« écosabotage » tente, depuis les années 1970, d’ébranler le business as usual.

Le 30 juin 2021, dans l’Iowa, l’écologiste américaine Jessica Reznicek, 39 ans, était condamnée à huit ans de prison ferme aux chefs d’inculpation de « conspiration visant à endommager une installation énergétique » et de terrorisme. Son crime ? Avoir volontairement saboté, au nom de la protection de l’eau, un oléoduc flambant neuf conçu pour acheminer du pétrole depuis le nord des États-Unis : le Dakota Access Pipeline. En 2016, la nuit de l’élection de Trump, elle s’était introduite sur un chantier avec une complice pour mettre le feu à cinq machines. Puis, en 2017, en parallèle de mobilisations de masse contre le projet, les deux femmes équipées de chalumeaux avaient percé le pipeline vide à de multiples endroits. 

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Malgré la gravité de la crise écologique, ce type d’action directe demeure l’exception. Au sein du mouvement climat, « la destruction de biens tactiques est restée largement inexplorée », déplore le chercheur et militant suédois Andreas Malm dans Comment saboter un pipeline (La Fabrique, 2020)....

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