A compléter

À Lille, un festival sur la transformation numérique et l'innovation positive

Le festival Cheers consacré à "l'innovation positive" se tiendra le 29 novembre à Euratechnologies, à deux pas de la Citadelle de Lille. Marc-Antoine Navrez, président de l'agence Tymate et cofondateur du festival, nous explique pourquoi selon lui les entreprises peuvent être les pionnières de l'innovation positive.

Quelle est votre définition de l’innovation positive?

L’innovation positive désigne la création de valeur sociale, éducative et écologique à partir de la révolution numérique. On est au cœur d’une transformation rapide et irréversible. Aujourd’hui, on voit cette transition comme une dictature de la donnée où l’Homme est remplacé par des robots. Malgré toute la vigilance que l’on se doit d’avoir, il y a aussi des opportunités à saisir.

 

Dans quelles domaines ces opportunités existent-elles?

Dans tous les projets de société: l’éducation, l’écologie, l’agriculture, les villes, la finance, les assurances ou même le droit. Par exemple, la blockchain interroge notre société : peut-on faire confiance à un algorithme davantage qu’à un humain? Après tout, l’algorithme n’a pas d’intérêt économique individuel, ce qui le rend insensible à la corruption.

 

Le festival se concentre sur l’innovation initiée par des entreprises. Pourquoi seraient-elles les porteuses de changement?

Parce qu’elles contrôlent l’économie et donc qu’elles en ont les moyens. Les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) mettent en place une espèce d’oligarchie technologique. Mais à tous les niveaux, une entreprise est un collectif d’individus qui s’unit pour développer des produits et des services. Ce sont des démarches qui sont d’abord individuelles, que l’on parle d’un porteur de projet entrepreneurial ou d’un fondateur d’association. Et l’on observe aujourd’hui à Euratechnologies et dans notre région des Hauts-de-France une profonde mutation sur comment ces individus veulent utiliser le numérique.

 

Qu’est-ce que cette transformation vers le numérique et l’impact social peut changer au fonctionnement  interne d’une entreprise?

Les problématiques technologiques des entreprises s’associent très vite à une transformation de gouvernance. Dans le pilotage de cette transformation, chaque acteur de l’entreprise a des responsabilités plus fortes. Par exemple, on a travaillé avec la société Midas sur une application qui informait les conducteurs de l’état de la voiture via leurs smartphones. Ce projet était porté en interne par la direction des systèmes informatiques, mais c’est finalement l’ensemble des équipes marketing, logistique et garagiste qui ont été mobilisés. Cela a permis pour chacun sortir la tête du guidon.

 

Retrouvez le programme du festival Cheers sur le site de l’événement.

Soutenez Socialter

Socialter est un média indépendant et engagé qui dépend de ses lecteurs pour continuer à informer, analyser, interroger et à se pencher sur les idées nouvelles qui peinent à émerger dans le débat public. Pour nous soutenir et découvrir nos prochaines publications, n'hésitez pas à vous abonner !

S'abonnerFaire un don

Abonnez-vous à partir de 3€/mois

S'abonner
NUMÉRO 66 : OCTOBRE-NOVEMBRE 2024:
La crise écologique, un héritage colonial ?
Lire le sommaire

Les derniers articles