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[Vidéo] Au Bénin, un élevage alternatif pour augmenter les rendements agricoles

Au Bénin, "La Maison du paysan" créée par le docteur vétérinaire Michel Babadjidé est devenue une référence en matière d'élevage alternatif. Son principe : mélanger les espèces animales pour s'adapter aux pratiques locales et augmenter les rendements des petits agriculteurs locaux.

Les universités du Bénin forment les futurs paysans à des méthodes conventionnelles venues d’ailleurs. Depuis la colonisation, le pays est en effet largement influencé par les modes de production animale et végétale venus d’Occident. Mais de nombreux éleveurs ne bénéficient toujours pas de rendements suffisants pour sortir de la pauvreté. 

 

L’un d’entre eux, le docteur vétérinaire Michel Babadjidé, pense avoir décelé l’origine du problème : les éleveurs s’acharnent à séparer les espèces alors que les mélanger améliorerait leurs productions. En effet, en Occident les espèces sont traditionnellement élevées séparément. Et aujourd’hui, il est devenu impossible de faire cohabiter bovins, ovins et volailles pour des raisons de santé, certaines maladies pouvant être développées si les espèces entrent en contact.

 



Au contraire, en Afrique, les espèces sont habituées à cohabiter. C’est pourquoi Michel Babadjidé a décidé d’utiliser la complémentarité des espèces animales pour apporter des solutions efficaces et adaptées aux pratiques des petits paysans béninois. Par exemple, les pigeons, par leur envol, jouent le rôle de ventilateurs naturels de la lapinière. 

Des rendements supérieurs à la moyenne 



Considéré pendant plus de vingt ans comme un fou par ses pairs, il a réussi à faire changer d’avis un grand nombre de ses opposants. En 2012, 
sa "Maison du Paysan" est même reconnue en 2012 par l’Institut National des Recherches Agricoles du Bénin

 


Proposant aujourd’hui des rendements hors-normes pour un pays comme le Bénin, il a révolutionné l’élevage traditionnel et compte faire connaître sa vision. Une manière de prouver que des modèles qui marchent à un endroit donné ne sont pas forcément des références à suivre dans un autre environnement.

Maxime Delacourt et Simon Chaillou, étudiants ingénieurs de Grenoble, sont partis 5 mois en Afrique de l'Ouest à la rencontre d'entrepreneurs sociaux inspirants pour partager leurs solutions et leur histoire avec les étudiants africains. Ainsi, l'équipe de Ricochets réalise des supports de cours et des ateliers à destination des écoles d'ingénieur et de commerce partenaires  dans la région.


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NUMÉRO 66 : OCTOBRE-NOVEMBRE 2024:
La crise écologique, un héritage colonial ?
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