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UMA : venez découvrir le Parthénon originel dans un musée numérique "universel"

L'Universal Museum of Art, inauguré le 5 décembre dernier, permet à des internautes du monde entier de découvrir en 3D et gratuitement des oeuvres des cinq continents. Et pourquoi pas un jour recréer les grands lieux de notre histoire mondiale.

Qui n’a jamais souhaité découvrir des œuvres provenant des quatre coins de la planète sans avoir à affronter des heures de file d’attente? L’Universal Museum of Art a ouvert ses portes virtuelles le 5 décembre dernier. À partir d’un ordinateur, d’une tablette, d’un smartphone ou même d’un casque de réalité virtuelle, il est désormais possible de s’immerger gratuitement dans un musée imaginaire, modélisé en trois dimensions.

Chaque œuvre présente dans l’Universal Museum of Art est accompagné de contenus multimédias, audio ou sonore, qui permettent aux visiteurs virtuels de connaître l’histoire d’un tableau ou d’un artiste. Ils permettent d’obtenir plus de renseignements sur la période et le mouvement artistique d’une œuvre grâce à des contenus thématiques additionnels.
 

Reconstituer le Parthénon originel


Mais pourquoi avoir créé un musée totalement numérique? “Il est impossible dans les musées traditionnels de rassembler des œuvres du monde entier, à commencer par celles qui ne sont pas déplaçables”, explique Mathilde Louette, responsable du développement de l’UMA. “À plus long terme le but sera de pouvoir reconstituer des ensembles architecturaux comme le Parthénon d’Athènes, dont certaines pièces sont au British Museum de Londres ou d’autres à Athènes”, souligne-t-elle.

L’Universal Museum of Art entend bien “devenir le plus grand musée du monde”, selon Mathilde Louette. “En tant que musée virtuel, l’UMA ne pourra jamais manquer de place. Toutes les expositions que nous faisons sont permanentes, et nous en proposerons une nouvelle tous les trois mois, modélisée dans une salle sur notre site et duplicable à l’infini. Il n’y aura jamais de limites aux œuvres que nous intégrerons”, poursuit-elle.
 

Le pari du gratuit


Depuis plusieurs années, les musées du monde entier ont pris le virage du numérique. Le musée du Louvre, à Paris, propose de découvrir en ligne plusieurs tableaux, dont la Joconde, sans avoir à se rendre sous la Pyramide. Le musée des Confluences à Lyon a été filmé en 3D pour permettre à un internaute de s’immiscer à distance dans le lieu. Google est allé plus loin avec son application Arts & Culture qui propose une immersion dans des dizaines de musées et monuments du monde entier.

Comment ce musée, gratuit, est-il financé ?  L’équipe de l’UMA réalise des projets en réalité virtuelle pour le compte d’institutions culturelles, de galeries ou de collectionneurs. Une boutique en ligne, avec des produits culturels et une librairie ainsi que le mécénat permet de payer le musée et ses concepteurs.
 

Accessibilité et universalité


L’UMA a-t-il vocation à remplacer les musées traditionnels et bien physiques? Non, selon Mathilde Louette qui précise que leur “idéal est celui d’un accessibilité de l’art, d’offrir la culture à des personnes qui n’ont pas accès à des musées au quotidien. Nous souhaitons susciter une envie de voyager pour découvrir réellement ces lieux culturels. Nous sommes conscients que le lien avec l’œuvre physique est irremplaçable”.

La première et unique exposition à ce jour, intitulée Les Mythes Fondateurs, illustrés par les maîtres de l’Antiquité à nos jours, est justement dédiée “à cet idéal d’universalité”. Mathilde Louette explique ce choix par le fait que “les mythes sont les récits que tout le monde partage”. Ce musée virtuel, en tout cas, est une belle illustration de l’idéal de partage que peut encore incarner Internet.

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