Analyse

Toronto Quayside : la cité-État numérique peut-elle être démocratique ?

Le gouvernement fédéral canadien et la ville de Toronto ont décidé de transformer le quartier de Quayside en une expérimentation de Smart City grandeur nature. Le projet monté conjointement avec Sidewalk, la branche d'innovation urbaine d'Alphabet (ex-Google), suscite depuis son lancement il y a un an et demi de multiples controverses portant notamment sur la vie privée et le manque de transparence. Alors que la firme vient de publier 1524 pages censées détailler les contours de la smart-city, de nombreux opposants pointent son caractère anti-démocratique.

Cet article a été initialement publié sur le site Mais où va le web ? 


Les chiffres donnent le tournis, on parle de 3,9 milliards de dollars pour un refondre un quartier de 324 hectares (en plusieurs étapes), Sidewalk affirme pouvoir investir 800 millions de son côté, pour les services technologiques et de conseil, laissant la construction d’immeubles aux acteurs du secteur. A la clé de multiples innovations qui revitaliseraient tout un morceau de littoral, faisant de Quayside une ville moderne et écologique, à l’image de ses futurs habitants.

A cet effet, la côte va subir un lifting : immeubles en bois éco-responsables destinés aux entreprises et aux habitants, capteurs mesurant la vitesse à laquelle les passants traversent la rue, caméras attestant de l’usage des bancs publics, trottoirs chauffants pour déneiger en hiver, tunnels souterrains adaptés aux voitures autonomes… Sans oublier les robots livreurs et les zones urbaines dynamiques favorisant les transports en commun aux heures de pointe grâce à un système de lignes lumineuses à même le sol. En résumé, tout est fait pour « maximiser le bonheur » des Torontois, apprend-on dans l’Usine Digitale qui voit en ce projet un fabuleux « laboratoire d’idées ».

Et pourtant, certains habitants de Toronto ne sont pas tout à fait à l’aise avec l’idée de devenir les rats de ce laboratoire géant, premier du genre en Amérique du nord et qui entérine l’annexion de l’espace public par des sociétés privées dans le cadre d’une expérimentation dont on peut douter du caractère démocratique. En effet, en 18 mois les mobilisations ont été nombreuses. La Canadian Civil Liberties Association (CCLA) a menacé de saisir la justice pour empêcher Waterfront, la « joint venture » qui lie Toronto à l’Etat fédéral canadien de pousser plus loin le projet. En cause notamment, la confidentialité des données personnelles dont la gouvernance serait encore trop floue.

Du côté de Sidewalk, on affirme que les données seront anonymisées, gérées par une entité indépendante et que Google ne bénéficiera d’aucun accès prioritaire pour les traiter. Une déclaration qui n’épuise pas la multitude de questions que pose une collecte massive de données, comme l’explique très clairement The Intercept : même anonymisées, celles-ci peuvent permettre d’identifier des individus. La directrice associée de Sidewalk Jacqueline Lu s’est quant à elle voulue rassurante dans un billet expliquant que les modalités de captation et de traitement des données allaient se faire en toute transparence grâce à des panneaux sur la voirie. Un argument qui n’achève pas de convaincre ses détracteurs pour qui la principale question, celle du consentement, n’est pas traitée.

La transparence ne suffit pas, pas tant qu’on ne peut pas librement se soustraire du dispositif. Un argument repris par Ann Cavoukian, experte des questions de sécurité et ancienne consultante pour Sidewalk. En octobre 2018, celle-ci démissionne du projet afin de pointer la politique de gestion des données de Sidewalk. Lors de ses dernières prises de parole, elle dénonce ce qui pourrait devenir selon elle une « cité de la surveillance ».

Le dispositif de signalisation urbaine de traitement des données personnelles  

L’opposition à Sidewalk s’est aussi structurée à travers un mouvement de contestation, #Blocksidewalk (le site internet : https://www.blocksidewalk.ca/) qui a déjà organisé plusieurs réunions publiques(rassemblant jusqu’à 150 personnes) et qui dénonce depuis un certain temps l’opacité du projet. Le groupe a lancé il y a quelques mois une pétition demandant à Sidewalk de publier les contours du projet de façon plus transparente. Un combat qui a porté ses fruits puisqu’en en avril dernier, la société promettait de publier le Master Innovation and Development Plan (MIDP), le plan directeur de Quayside.

Dans son communiqué, Sidewalk déclare vouloir publier le MIDP « dans l’intérêt du public », et de mettre en place « un processus incluant les trois niveaux de gouvernement et une consultation directe avec le public. » Or, comme nous l’avons vu récemment, le document publié par Sidewalk compte plus de 1500 pages (soit 386 000 mots dont la lecture demanderait 22 heures, signale James McKinney sur Twitter).

Dès décembre 2018, l’opposante au projet Bianca Wylie, écrivait que le MIDP allait probablement être publié dans un format de nature à bloquer tout réel processus démocratique : « Le plan sera montré au public à la fin du processus. Fait accompli. Il noiera le public sous des centaines de pages de détails, comme cela a toujours été le cas jusqu’à aujourd’hui. Les géants de la tech font leur business avec des documents juridiques. » Du côté de Waterfront, on pointe les limites du MIDP, qui demande notamment à étendre sensiblement la zone à construire. L’organisation prévoit de publier une note plus accessible afin de partager ses conclusions et interrogations.

Il ne saurait être question ici d’affirmer dogmatiquement que tout dans le projet Quayside, est à jeter. On conviendra facilement du fait qu’une ville produisant moins d’émissions de gaz à effet de serre est souhaitable et que les images du projet peuvent donner envie d’habiter dans cette ville du futur, malgré son côté utopique. Je laisse également de côté la question de savoir si Google qui est à l’origine du projet peut réellement assumer cette tâche au regard des nombreux scandales qui secouent quotidiennement la firme.

La confiance n’est pas là, mais préjuger du caractère absolument nocif du projet « parce que c’est Google » relèverait d’un biais d’association, et serait à mon avis contre-productif dans le débat, alors même qu’existent d’autres arguments à même de signaler plus objectivement l’opacité du projet. Aussi, j’interrogerai ici ce qui me semble problématique du point de l’intention démocratique et du projet de société qu’est Quayside.

Procédures et complexité : une question d’échelle


La démocratie est toujours une question d’échelle. A chaque décision correspond (plus ou moins bien) une procédure, qui se déploie dans l’espace et dans le temps suivant des règles décidées en commun. Nous élisons nos chefs d’Etat, les membres de nos assemblées et de nos conseils municipaux. Quand de grands choix de sociétés émergent, nous tentons de les prioriser dans les agendas de partis politiques, d’associations, de médias. La démocratie est un mille-feuille toujours perfectible et dont les manquements finissent souvent par se faire ressentir sur la sphère sociale.

En ce qui concerne Quayside, les procédures démocratiques ont consisté à organiser cinq réunions publiques, quelques tables rondes et une « consultation » de 21 000 personnes dont on ne sait pas réellement comment elles ont été mobilisées (entretiens ? Questionnaires ? Ou bien s’agit-il des personnes qui ont suivi les réunions publiques et les tables rondes ? Mystère). L’idée même de faire « participer le public », comme le prétend Sidewalk, à des décisions si complexes via des procédures si rachitiques fait sourire. On ne parle pas ici d’ouvrir une salle de shoot, ni même un centre d’hébergement pour demandeurs d’asile, mais bien de créer tout un quartier bourré de technologies dont chacune d’entre elles est susceptible d’interroger un aspect différent de la démocratie. Caméras de surveillance, tracking, captation du son… Toutes ces « briques » du grand projet de Google / Sidewalk mériteraient à elles seules de véritables délibérations quant à leurs effets sur la vie privée et le vivre-ensemble.

En France par exemple, la CNIL a interpellé la ville de Saint-Etienne qui souhaitait installer des capteurs de son dans la rue pour détecter les « bruits anormaux ». Le tracking quant à lui – rien que via les panneaux publicitaires – fait polémique. Quant à la surveillance, on sait bel et bien qu’en plus d’être résolument inefficace, elle tend à réduire les libertés et à inquiéter les habitants plus qu’à les sécuriser. Je ne m’arrête ici que sur ce qui est proprement numérique, mais je suppose que les autres dispositifs urbains du projet camouflent eux aussi leurs questions politiques, ne serait-ce que parce que leur pilotage dans le temps posera nécessairement des questions sociales (adaptation dynamique du trafic, coûts énergétiques des trottoirs chauffants, etc.).

Les citoyens auront-ils leur mot à dire sur le fonctionnement de ces dispositifs – via leurs élus par exemple – ou bien devrait-on confier toutes les décisions aux « datas », préjugeant ainsi qu’elles sont mieux capables d’assurer le bonheur que la démocratie ? Soyons clairs : l’idée de Sidewalk est bien sûr de vendre le projet en « package » et non pas par pièces détachées. Et l’idée du big data est de gouverner par les données et non pas en délibérant démocratiquement. Seulement, cela entre structurellement en contradiction avec ce que peut la démocratie à un moment donné, notamment quand on lui donne si peu d’espace pour exister.

A ce sujet, les témoignages sont nombreux. Jim Balsillie par exemple, l’ancien co-fondateur de Blackberry explique au New York Times que « Google a délibérément suberverti toute démocratie, camouflé certains éléments à propos de la gouvernance des données et n’a révélé certaines informations au public qu’après avoir souffert de pressions importantes du public ou de fuites dans la presse. » La conseillère municipale Paula Fletcher parle d’un « accaparement des terres au bénéfice de promoteurs immobiliers » et le juriste Jim Hinton rapporte à The Globe and Mail que : « ils [Sidewalk] nous ont invité à une partie de pêche, mais le bateau est à eux, la cannes sont à eux, tous les poissons péchés seront à eux, au mieux on aura juste passé un après-midi agréable et peut-être partagé un pique-nique sur les berges. » 

Dans une série de billets sur Medium, Bianca Wylie rapporte quant à elle la forme et le fond des réunions organisées par Sidewalk où elle s’est rendue : « la journée a été remplie de présentations très générales, puis nous avons eu quinze minutes pour les questions. Il y avait quatre sessions pendant la journée, deux le matin et deux l’après-midi, je ne suis restée qu’à celles qui concernaient la gouvernance des données, mais c’était à sens unique, après la présentation ils nous ont directement mis en groupes, nous n’avions aucune chance de poser des questions en étant entendu par la salle. Contrôle. » Les réunions sont disponibles en ligne et ne disent pas autre chose : il s’agit de présentations suivies de quelques questions bien innocentes et apparemment non préparées, en aucun cas d’un réel échange sur le fond.

Dans un autre billet, Bianca Wylie rapporte s’être rendue à une autre réunion publique où une présentation expliquait que le MIDP ne constituait pas la fin mais bien le début du projet, et permettrait de débloquer naturellement les étapes suivantes. Wylie en conclut qu’à aucun moment le processus ne s’embarrasse d’une quelconque forme de démocratie puisqu’il acte sa propre suite sans discussion avec les parties-prenantes. Selon elle, cela tient à la nature du contrat qui lie Toronto à Sidewalk et qui dès le départ n’a pas été pensé démocratiquement. Un discours qui tranche avec celui de Sidewalk qui dans une vidéo promotionnelle assure prendre en compte les remarques des habitants de Toronto.

C’est là toute la contradiction de Quayside qui promet la ville idéale tout en l’imposant sans égard pour la participation citoyenne. Or on le sait bien, toute consultation demande à être architecturée correctement pour produire des effets et du sens. A vrai dire, le nombre de personnes consultées n’est peut-être même pas le meilleur argument : une centaine de citoyens bien informés, formés au tenants et aboutissants du projet, auraient pu prendre de meilleures décisions que 21 000 badauds dont on se doute bien que chacun d’entre eux a plus écouté une parole descendante que revendiqué au cours d’une discussion délibérative juste et équilibrée.

Manifestement, les « consultations » promises par Sidewalk avaient plus pour fonction de générer de l’acceptabilité que de construire un véritable échange avec les citoyens, Bianca Wylie témoigne : « le même soir, il était très clair qu’ils avaient oublié quelque chose : la consultation ne consiste pas moins à parler qu’à écouter et à répondre. Vous parlez aux gens, vous écoutez ce qu’ils ont à dire et ensuite vous revenez vers eux en expliquant ce que vous avez fait de ce qu’ils ont dit. Au meeting public 2, il y avait une discussion sur les données. Donc au meeting 3, nous aurions du revoir ce qui avait été dit et étudier comment cela aurait pu être intégré dans la suite du travail. Que dalle. »

Make the world a better « projet inutile »


Des différents points précédemment développés, nous pourrions facilement déduire que si aucune volonté démocratique ne préfigure l’origine du projet, alors il n’en sortira pas grand-chose de démocratique non plus. Quayside témoigne une fois encore de l’esprit de la Silicon Valley, qui voudrait changer le monde sans lui demander son avis, tout en feignant de parler au nom du citoyen. Mais après tout, Facebook a lancé sa propre monnaie, alors pourquoi Google ne construirait pas un quartier ou une « cité-Etat » qu’il pourrait administrer comme n’importe lequel de ses produits ? N’est-ce pas là le rêve libertarien dans toute sa puissance ?

En l’occurrence, les raisons de ces déboires ne sont pas qu’à mettre sur le dos des GAFAS, ceux-là devancent bien souvent la puissance publique là où ils considèrent qu’elle ne « fait pas le job ». Ainsi, Bruno Lemaire peut toujours dire que Facebook ne devrait pas lancer une monnaie, certains pays pauvres en bénéficieront tout de même, ne serait-ce que parce que les frais bancaires actuels sont trop élevés. De la même manière, Toronto aurait pu faire de Quayside un réel projet citoyen, mais peut-être que ses priorités étaient toutes autres, par exemple l’emploi. Bianca Wylie le concède mais regrette que la décision initiale qui a orienté ce choix n’ait jamais été partagée. A ce propos, Sidewalk avance le chiffre de 44 000 jobs créés, et rien de moins que 14,2 milliards de dollars en retombées indirectes d’ici 2040. Des promesses jamais prouvées, mais qui font saliver les pouvoirs publics.

La contrepartie en terme de perte de souveraineté démocratique est, elle, plus difficile à calculer. Ce scénario n’est pas sans rappeler ces nombreux maires français qui acceptèrent la construction de vastes zones commerciales en périphéries de leurs communes afin de stabiliser l’emploi. Résultat quelques dizaines d’années plus tard : des centre-villes déserts à cause de l’étalement urbain, une dépendance accrue à la voiture, des Gilets jaunes. A Lannion, une ville qui a souffert de ces choix, il est maintenant question de tracker les passants via leur smartphones afin de « revitaliser le centre-ville ». Un problème en entraînant un autre, nous finirons peut-être par nous souvenir du vieil adage d’Einstein : « il ne faut pas compter sur ceux qui ont créé les problèmes pour les résoudre. »

Le sentiment qui reste est que Quayside est surtout le fruit d’un gros travail de lobbying de la part de Google. Le projet n’est pas plus clair pour les habitants de Toronto aujourd’hui qu’il ne l’était avant la publication de ces 1500 pages. Et cela risque d’être contre-productif à au moins deux niveaux. D’une part, si le projet devait aboutir, les controverses pourraient bien ternir son image et celle de Google qui faut-il l’admettre, commence à traîner une sale réputation. D’autre part, les quelques bonnes idées, écologiques ou autres, qui auraient pu être prises par ce biais risquent d’être jetées avec le reste, favorisant le statu-quo, qui n’est pas forcément plus reluisant.

C’est exactement le même scénario que l’on retrouve dans les controverses à propos des trottinettes en libre service : un moyen de transport a priori écologique est diffusé n’importe comment et aussitôt limité, voire interdit, alors même qu’il commençait à interroger la place de la voiture en ville. La différence réside bien sûr dans le fait que si la trottinette a posé des problèmes dans la rue, un projet comme Quayside risque d’impacter beaucoup plus profondément la vie privée et la démocratie même. Si les entrepreneurs et les Big Tech avaient réellement pour ambition d’améliorer la vie des gens et non pas de jouer à Sim City, ils organiseraient les conditions d’un réel débat avec ceux-ci plutôt de vastes campagnes de lobbying auprès des décideurs.

Enfin, le vide institutionnel et le déficit de puissance public, même s’ils sont avérés, ne signifient pas qu’un projet privé est par définition meilleur, ni que les choses n’auraient pas pu être faites autrement. Le grand récit de Quayside promet que grâce aux données, nous bâtirons un monde plus juste, moins consommateur en ressource et plus à même de conduire au bonheur. Ce techno-utopisme interroge : qui ne souhaite pas une ville propre, heureuse et pleine d’espace verts ? A ce propos, qu’est-ce que Google sait à la construction d’une ville ?

Si le modèle est celui des banlieues environnantes de son siège dans la Silicon Valley, qui accuse une très forte disparité de revenus, alors il y a de quoi douter. Nous devrions nous départir de ce mode de pensée qui prétend donner au bonheur une définition unique (« making the world a better place ») qui implique que quelques entreprises savent ce qui est bon pour les gens, au Canada, mais aussi dans les pays en voie de développement. Nous devrions aussi nous rappeler que d’autres modèles existent !

La ville du futur a-t-elle besoin de plus de technologie, ou de plus de citoyenneté ?


Dans un reportage audio pour la série Ici demain (Ici Toronto), Antoine Gouritin et Florence Durand Tornare nourrissent ces mêmes doutes. Après avoir visité Quayside, un de leurs intervenants explique ne pas avoir été si impressionné par ce qui ressemble grosso-modo à un éco-quartier, la surveillance en plus. Or rien ne dit qu’il faille tout mesurer et observer (pour ne pas dire, « surveiller ») pour assurer une transition écologique des villes.

La ville de Copenhague n’a pas eu besoin de fliquer sa population pour encourager 55% de ses habitants à se rendre au travail en vélo. Autre exemple à Langouët en Bretagne, où les habitants ont su allier autonomie énergétique, cultures biologiques et vie citoyenne. C’est en s’appuyant sur ses administrés que le maire a su donner cette impulsion, les grandes décisions sont aujourd’hui prises au commerce du village. Résultat, la mairie croule sous les demandes de logements.

On pourrait ainsi multiplier les exemples. Retenons simplement que ce sont là deux visions de la transition écologique qui s’affrontent, et rien ne dit que la version technocratique soit réellement plus efficace d’un point de vue climatique, ni plus souhaitable du point de vue des libertés publiques. Quel que soit le choix que nous faisions, et les deux coexisteront probablement, il devra être le résultat d’un projet conscient et légitime. C’est en tout cas ce qu’explique le réseau Legitima-cities qui regroupe plusieurs experts et organisations pour l’urbanisme et la ville.

Dans leur rapport, ils rappellent que l’imagination et la légitimité sont les deux piliers d’un futur partagé. Mais n’oublions pas que pour l’essentiel, nos efforts dans les années à venir ne résideront pas dans la construction de nouveaux quartiers, mais bien dans la rénovation du parc existant. Une industrie peut-être moins « sexy » que la high-tech, mais nécessaire et intensive en main d’œuvre : les fantasmes technologiques de cités utopiques ne doivent pas nous détourner de cette urgence.

Le groupe #Blocksidewalk tiendra ce 03 juillet une réunion publique pour discuter du business model du projet, du MIDP et de ses implications sociales, c’est par là.


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NUMÉRO 66 : OCTOBRE-NOVEMBRE 2024:
La crise écologique, un héritage colonial ?
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