Le projet The Rise est né d’un rassemblement de huit campus en 2012. Ses fondateurs portaient un grand intérêt au concept de Babyloan, qui consiste à lever auprès de particuliers et d’entreprises les sommes nécessaires au financement de micro-entrepreneurs du monde entier. Désireux de s’engager concrètement, ils ont décidé de lancer eux-mêmes une collecte de fonds destinés au microcrédit, sous la forme d’un défi solidaire. Babyloan a depuis lors conservé et développé cette idée couronnée de succès.
Le défi The Rise revêt un aspect pédagogique, en ce qu’il présente aux étudiants une nouvelle forme d’aide au développement, fondée sur l’action individuelle et concrète. L’événement propose d’ailleurs à tout un chacun de découvrir une forme de solidarité alternative au don, avec pour idée centrale l’autonomisation des micro-entrepreneurs bénéficiaires. Et c’est précisément là que réside l’originalité du projet : inciter le récipiendaire à développer sa propre activité génératrice de revenus, afin d’être en mesure, à terme, de subvenir à ses propres besoins, plutôt que de le renflouer continuellement.
D’année en année, l’aventure The Rise a vu arriver de nouvelles écoles, souvent plus petites en nombre d’inscrits. "C'est l'occasion pour une petite association de faire valoir la petite grande école qu'elle représente et de prouver que ce n'est pas le nombre d'étudiants qui compte mais leur détermination", précisent les membres de Solidar’ISIT, l’association qui relaye l’événement dans les locaux de l’ISIT. La liste des établissements participants est également variée en nature, puisqu’elle comprend maintenant des universités.
Généralement bien intégré dans le calendrier des associations, le défi The Rise permet aux associations participantes de renforcer leur cohésion et de gagner par la même occasion en visibilité au sein de leur établissement, comme en témoignent les étudiants de GEM: "The Rise est une expérience très riche en termes de teambuilding. Le fait de se battre aux côtés de notre équipe pour une cause commune qui nous est chère, ça renforce vraiment les liens."
Peut-on prôner la solidarité par la compétition? Le paradoxe contenu dans cette question n’est en réalité qu’apparent. "Notre particularité, c’est que nous avons 58 associations. Nous avons donc décidé d’organiser un concours entre les associations elles-mêmes afin de les stimuler et de les faire participer davantage à The Rise», répondent les étudiants de l’EDHEC, pour qui la concurrence entre prêteurs est donc saine dans son objet, et conduit à une émulation propice au succès des objectifs solidaires de l’événement. Ce qui, en bout de course, ne peut que profiter aux micro-entrepreneurs soutenus.
Les perspectives d’avenir de The Rise sont vastes, quoique l’objectif principal soit de transformer ces actes solidaires ponctuels en un engagement durable et continu. Certains participants, tels que l’association NOISE de l’EM Lyon, travaillent déjà régulièrement avec l’Adie, une institution de microfinance française qui aide de nombreux porteurs de projets de l’Hexagone à mettre leur idée en pratique. "Nous profitons ainsi de la compétition pour sensibiliser à la solidarité et à un développement économiquement durable, conclut l’EDHEC, c'est donc aujourd'hui la compétition qui pousse 70% de nos prêteurs, mais nous œuvrons pour que la tendance s'inverse sur le long terme."
Babyloan est une plateforme de crowdfunding & leader européen du microcrédit solidaire avec plus de 34 000 projets financés depuis 2008 qui permet aux internautes de parrainer des micro-entrepreneurs des quatre coins du monde, en effectuant un prêt solidaire non-rémunéré.
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