Changement climatique et botanique

Doit-on vraiment sacrifier les jardins botaniques sur l'autel de la sobriété ?

Photo : Mykola Koyla Korzh sur Unsplash

À Lille, la mairie a fermé une serre équatoriale. L’argument énergétique fait craindre aux défenseurs de ces espaces luxuriants un sacrifice sur l’autel de la « sobriété ». Aujourd’hui, leur mission de découverte et de préservation du vivant est pourtant plus que jamais essentielle face à la dégradation des écosystèmes.

La décision en a déconcerté plus d’un. Le 9 octobre dernier, entre autres mesures visant à faire face à la crise énergétique, la mairie de Lille ferme les portes de sa serre équatoriale. Les premières déplantations de bananiers, ficus ou caféiers, parfois hauts de plus de dix mètres, suivent quelques jours plus tard. Il faut dire qu’il y a de quoi faire : plus de 2 000 végétaux sont enracinés dans cette serre de béton, verre et acier, parfois depuis des décennies. « Greenwashing ! » accuse Nathalie Sedou, conseillère municipale lilloise de l’opposition (EELV), qui juge le sacrifice de l’équipement culturel au nom de la sobriété « vraiment gonflé ».

Article issu de notre numéro 57 « Manger les riches ? », en kiosque et sur notre boutique.


« Avec ce même critère, on pourrait fermer tous les lieux de culture, de sport, de détente, bref, tout ce qui n’est pas de nécessité vitale ! », proteste Pierre Semal, architecte et président des Amis du Jardin...

Soutenez Socialter

Socialter est un média indépendant et engagé qui dépend de ses lecteurs pour continuer à informer, analyser, interroger et à se pencher sur les idées nouvelles qui peinent à émerger dans le débat public. Pour nous soutenir et découvrir nos prochaines publications, n'hésitez pas à vous abonner !

S'abonnerFaire un don

Abonnez-vous à partir de 3€/mois

S'abonner
NUMÉRO 62 : FÉVRIER -MARS 2024:
L'écologie, un truc de bourgeois ?
Lire le sommaire

Les derniers articles