A compléter

"Rien de neuf ?" : le défi de Zero Waste France comme bonne résolution de 2018 ?

L'ONG Zero Waste France a lancé le 1er janvier le défi "Rien de neuf?". Le concept: inciter le grand public à réduire sa consommation de produits neufs en privilégiant l'occasion et le commerce local.

En ce début d’année Zero Waste France, ONG qui milite pour une société sans déchets ni gaspillage, lance un défi pour l’année 2018 afin “d’explorer d’autres modes de consommation”. Son nom: Rien de neuf? Depuis le 1er janvier, les participants s’engagent chaque semaine à découvrir des alternatives à l’achat de produits neufs. Or, il faudrait trois fois les ressources de la Terre pour couvrir les besoins d’une humanité qui vivrait comme les Français actuellement.

Le défi de Zero Waste France porte sur l’ensemble des produits et équipements de la vie quotidienne: vêtements, meubles, électroménagers ou livres, à l’exclusion des produits d’alimentation et d’hygiène. Bien souvent, le réflexe est d’aller dans une librairie ou de commander sur Internet un nouvel ouvrage. Pourtant, des alternatives existent comme le troc, le prêt, l’achat ou la réparation auprès de vendeurs d’occasion.

Pour relever le défi, il suffit de s’inscrire gratuitement sur le site Rien de neuf?. Les participants recevront une newsletter hebdomadaire qui leur fera découvrir une nouvelle solution. Selon l’ONG, “l’objectif est de changer de réflexe et de trouver des moyens de s’équiper, s’habiller ou faire des cadeaux, qui sont à la fois meilleurs pour l’environnement, pour l’emploi et pour la qualité de vie”.
 

170.000 emplois à travers la France


L’acte d’achat est loin d’être anecdotique. “Nos achats de produits neufs entraînent une importante consommation de ressources (matières premières, énergies, eau) qui est invisible du point de vue du consommateur final car elle se situe au niveau des étapes d’extraction / production / distribution”, explique Zero Waste France qui souhaite aussi “populariser des alternatives positives pour l’emploi et la vie locale”.

Petit défi pour grand impact. En effet, le secteur de l’occasion représente 170.000 emplois à travers la France, un domaine qui “ne demande qu’à grandir”, selon l’asso. Acquérir un produit d’occasion entraîne aussi une baisse des dépenses: “Éviter le neuf, c’est parfois ne rien acheter du tout ou alors se tourner vers d’autres modes de consommation. En adoptant le réflexe “location, occasion, mutualisation, j’ai même accès à des produits de meilleure qualité que ce que j’aurai pu me permettre en neuf”. Autre point fort de l’occasion: la possibilité de plus en plus courante de bénéficier d’avantages similaires au neuf comme la garantie, l’entretien des produits ou encore les services après-vente.




Zero Waste France liste... neuf bonnes raisons de se passer du neuf. Parmi elles, la réduction de l’impact environnemental lié au transport. “Mon smartphone a déjà fait 4 fois le tour du monde avant d’arriver entre mes mains: des matières premières provenant d’Afrique ou d’Australie, il a pu être assemblé en Asie, à partir de composants fabriqués aux États-Unis”, explique l'ONG. Elle souligne aussi une meilleure qualité: “je réserve mes achats de neuf aux créateurs locaux ou aux fabricants dont je veux encourager la démarche”. Enfin, les alternatives au neuf permettent de trouver de trouver “mille occasions d’explorer ma ville, de rencontrer mes voisins ou de participer à la vie du quartier”.

Pour soutenir la démarche, des ambassadeurs ont décidé de relever eux aussi  le défi. Parmi eux, Cyril Dion, auteur et co-réalisateur du film Demain, le directeur de Greenpeace France Jean-François Julliard, le fondateur de Recommerce Benoît Varin ou la Famille Zéro Déchet. “Leurs témoignages pourront être suivis sur le site du défi, où seront publiés tout au long de l’année les petites victoires, les trouvailles ou encore le obstacles rencontrés par les participants”.

Soutenez Socialter

Socialter est un média indépendant et engagé qui dépend de ses lecteurs pour continuer à informer, analyser, interroger et à se pencher sur les idées nouvelles qui peinent à émerger dans le débat public. Pour nous soutenir et découvrir nos prochaines publications, n'hésitez pas à vous abonner !

S'abonnerFaire un don

Abonnez-vous à partir de 3€/mois

S'abonner
NUMÉRO 66 : OCTOBRE-NOVEMBRE 2024:
La crise écologique, un héritage colonial ?
Lire le sommaire

Les derniers articles