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Microcrédit mais gros retour sur investissement

Pour un euro investi dans le programme de microcrédit de l'Adie, la collectivité en récupère 2,38 au bout de deux ans. Une aide qui permet non seulement aux créateurs d'entreprise en difficulté de retrouver le chemin de l'emploi, mais aussi de porter la situation économique et sociale française dans son ensemble.

Depuis plus de 25 ans, l’Adie (Association pour le droit à l’initiative économique) mise sur le microcrédit. En octroyant des petits prêts à des entrepreneurs en situation d’exclusion, elle leur permet de développer leurs affaires tout en s’insérant socialement. Mais concrètement, quels sont les retours sur investissement de ce programme ?

Publiée hier, une étude réalisée conjointement par l’Adie et KPMG prouve que le microcrédit génère très rapidement des bénéfices significatifs pour la collectivité. Lorsqu’un euro est investi dans le programme d’aide, elle en récupère 2,38, soit plus du double, au bout de deux ans.

En effet, l’aide aux créateurs d’entreprise leur permet de générer des revenus d’activité, sur lesquelles la collectivité prélève des taxes. En comptabilisant également les cotisations sociales et fiscales payées sur le salaire de l’entrepreneur et sur les emplois nouvellement créés, le total des recettes liées à l’activité de l’entreprise s’élève à 14,9 millions d’euros.

 

Des économies réalisées sur les dispositifs d’aide sociale

Parvenir à faire retrouver un emploi à ces personnes permet également à la collectivité de faire des économies. En 2014, plus de 70% des créateurs d’entreprise soutenus par l’Adie percevaient des revenus sociaux (ARE, RSA, ASS ou autres) ; après l’obtention du prêt et le lancement de leur activité, ils sortent alors des dispositifs d’aide sociale et font diminuer les coûts sociaux de façon significative dès la deuxième année après le microcrédit.

Si le programme de l’Adie revient à 2600 euros par bénéficiaire, les coûts évités à la collectivité sont ainsi bien supérieurs. La présidente de l'association, Catherine Barbaroux, en conclut : “Il y a tout à gagner aussi à encourager, financer et accompagner les initiatives, si modestes soient-elles de ces entrepreneurs, car elles sont à l’évidence créatrices de richesse, sans compter le lien social et l’optimisme dans les territoires qu’elles peuvent susciter.

 

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