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Les entrepreneurs sociaux sont-ils plus optimistes que les autres ?

Même par ces temps de reprise conjoncturelle annoncée, le moral des troupes sur le terrain économique n'est pas toujours au beau fixe. Seules quelques escadrons gardent le sourire et voient l'avenir teinté de rose. Ce sont les entrepreneurs sociaux, si l'on en croit un sondage réalisé par La Ruche et Orange.

Espace de travail collaboratif dédié aux entrepreneurs sociaux, La Ruche s’est associée à l’opérateur de télécommunications Orange pour réaliser le premier baromètre* sur le moral des entrepreneurs sociaux en France : 94 entrepreneurs sociaux ont été retenus et comparés à un échantillon représentatif de dirigeants d’entreprises françaises. Résultat, l’entrepreneuriat social est résolument optimiste sur l’emploi et voit l’avenir avec plus de sérénité que le reste des patrons.
  

Miser sur l’emploi

L’inversion de la courbe du chômage longtemps annoncée est peut-être un mirage. Mais face à la crise, un secteur a pourtant le vent en poupe : l’entrepreneuriat social, qui parvient à concilier progrès économique et impact social et environnemental positifs. D’après le sondage, les entrepreneurs sociaux sont d’ailleurs bien décidés à embaucher : 57 % déclarent vouloir augmenter leurs effectifs en CDI, tandis qu’ils sont moins de 5 % parmi les autres entreprises françaises. De plus, leurs objectifs de développement semblent clairement établis. Pour 90 % d’entre eux, la stratégie commerciale est une priorité, devant les ressources humaines et l’innovation. Enfin, les nouvelles technologies (NTIC) sont perçues par la quasi totalité de l’échantillon comme des outils professionnels efficaces qu’il faut utiliser pour communiquer plus facilement auprès du public et faire connaître ses concepts.




De quoi avoir confiance en l’avenir


Les entrepreneurs sociaux se révèlent plus optimistes que les autres dirigeants d’entreprises. 86 % d’entre eux estiment par exemple que leur chiffre d’affaires va augmenter, contre 34 % seulement pour les autres entreprises. Plus largement, ils ont davantage confiance en leur structure et voient d’un meilleur œil l’économie française et mondiale. Autre signe d’un avenir dégagé : la jeunesse est perçue comme un avantage entrepreneurial, source d’innovation et de créativité. « Ces entrepreneurs sociaux sont combatifs et enthousiastes, explique Bruno Humbert, cofondateur de La Ruche. Ils sont particulièrement engagés et motivés pour trouver des solutions à des problématiques sociétales non adressées à ce jour ». La cuvée « nouvelle génération » sera-t-elle un grand millésime ?

 



*Baromètre effectué en ligne sur Système CAWI du 16 au 26 février 2015. Etude quantitative réalisée en ligne auprès d’un échantillon de 94 entrepreneurs sociaux provenant des contacts de La Ruche et du Mouves.
Les résultats de ce baromètre sont comparés aux données de «la grande consultation des entrepreneurs Opinion Way-CCI France-La Tribune-Europe 1», enquête réalisée par téléphone auprés d’un échantillon de 1010 dirigeants d’entreprises, représentatif des entreprises françaises.

 

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NUMÉRO 62 : FÉVRIER -MARS 2024:
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