A compléter

Le Festival des Nouvelles Explorations, l'aventure au goût du jour

L'exploration et le goût d'aventure de certains individus ont poussé l'Humanité à se dépasser tout au long de son histoire. Du 26 au 29 octobre, le festival des Nouvelles Explorations se tiendra à Royan pour faire découvrir au grand public les nouvelles explorations d'aujourd'hui.

DRD4-7R. C’est lui qui, depuis des dizaines de milliers d’années, ferait de certains d’entre nous des aventuriers. DRD4-7R désigne un gène identifié depuis quelques années et qui avait fait l’objet d’un reportage de David Dobbs dans National Geographic magazine, dont j’ai eu le plaisir de diriger l’édition française pendant 15 ans. Les vingt pour cent d’hommes et de femmes porteurs du gène se montreraient plus ouverts à la nouveauté voire à l’appel du grand large. Le goût de l’aventure, la curiosité poussent donc des êtres humains à bouger, à s’embarquer pour un ailleurs rêvé ou espéré, à quitter le connu, le maîtrisé, pour l’inconnu. Sans être forcé de le faire. L’histoire de l’humanité repose d’ailleurs sur eux. Après tout, qu’est ce qui a poussé une partie des premiers hominidés à quitter l’Afrique, notre continent d’origine, pour occuper, au fil de milliers d’années, à peu près toutes les terres du globe ?

L'exploration, moteur de l'humanité? 

Et comme le Festival Explorer, festival des Nouvelles Explorations, se déroule à Royan, en Charente Maritime, il faut bien sûr rappeler que c’est de ce port de la côte Atlantique, que Samuel de Champlain embarque, avec Pierre Dugua de Mons, pour la Nouvelle France (les colonies d’Amérique du Nord) au XVIIème siècle. Moins connu –et beaucoup plus ancien- le mystère des Solutréens du Nouveau Monde, dont certains étaient peut-être de lointains ancêtres des Charentais. Depuis longtemps, la communauté scientifique, a considéré les Amérindiens, comme les premiers habitants de l’Amérique actuelle. Ils seraient venus d’Asie par l’Alaska et le détroit de Behring.

Mais certaines découvertes archéologique des trente dernières années remettent en  cause ce qui semblait être une évidence. Sur plusieurs sites, des silex taillés, des pointes de flèches et autres objets ne ressemblent en rien à ce qui a été documenté jusqu’alors sur le continent. Denis Stanford, (ancien anthropologue au prestigieux Smithsonian à Washington DC), développe au début des années 2000, une autre théorie : pour lui, ces artefacts trouvés dans de nombreux sites américains sont très proches à ceux qui existaient en Espagne et dans le sud de la France il y a au moins 20 000 ans ! Des groupes humains auraient ainsi traversé l’Atlantique en profitant du fait qu’a l’époque, une partie de l’océan était prise par les glaces et que donc, une bonne partie du voyage se faisait –presque- à pied sec. Là encore se pose la question : pourquoi risquer un tel périple ?

Vingt ou vingt cinq mille ans plus tard, au XXIème siècle, l’exploration prend, bien sûr, d’autres formes. Il ne reste pratiquement plus de terrae incognitae à découvrir. Mais l’humanité continue à rêver d’ailleurs. Des innovateurs comme l’Américain Elon Musk, qui après avoir lancé, avec succès, la première marque de voitures électriques équipées d’auto pilote, Tesla, s’attaque à la conquête de Mars dans les années à venir. Et, compte-tenu de ses réussites il peut très bien y arriver. Elon Musk illustre parfaitement ce qu’est l’exploration aujourd’hui : aussi bien la quête de nouveaux mondes, que l’innovation technologique ou la recherche scientifique de
pointe.



Le Festival des Nouvelles Explorations


Avec Bettina Laville, conseiller d’État, et considérée comme l’une des meilleures spécialistes des questions environnementales, nous voulions depuis longtemps raconter, à travers un événement, ce qu’est l’exploration aujourd’hui. Avec l’appui et la confiance de Didier Quentin, député maire de Royan, nous nous lançons donc dans cette aventure. Et pour cette première édition nous réunissons un formidable plateau qui rassemble des personnalités d’horizons différents mais qui dédient  leur vie à explorer, en bateau, en avion ou juste … dans un bureau ou un labo. Jean-Louis Etienne, tout d’abord, parrain du festival, qui a commencé sa carrière par un exploit, en étant le premier à atteindre le pôle nord en solitaire en 1986. Il a, depuis accompli de nombreuses missions, dans le grand Nord, comme dans le Pacifique, en attendant d’autres aventures… Et Bertrand Piccard, l’un des initiateurs et pilotes du projet « Solar Impulse », premier avion électrique à avoir accompli un tour du monde. Là aussi, à l’exploit physique et géographique, s’ajoute la performance technologique. Mais nous avons aussi demandé à des scientifiques, des sociologues, des médecins qui imaginent et participent à l’émergence du monde de demain, de nous raconter ce sur quoi ils travaillent.

Nous n’avons pas réalisé de recherches génétiques sur les intervenants du Festival Explorer, mais il est probable qu’un certain nombre d’entre eux soit porteurs de ce fameux DRD4-7R…

À propos de l'auteur : François Marot, formé au Celsa et à Harvard, a notamment travaillé à France Soir avec Philippe Bouvard, comme Grand Reporter à VSD, chef de service Monde Eco à Ça M’intéresse et comme rédacteur en Chef de National Geographic France de 1999 à 2013. Il a aussi animé une émission sur National Geographic Channel. Actuellement, analyste-consultant des réseaux-sociaux (avec l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne puis avec la société DPI), il est égalemant l'auteur de plusieurs livres-enquêtes comme, par exemple, Les Riches (Balland, 1985), Les 12 tribus d’Europe (Ramsay, 1989), Les coulisses du Kremlin (Mercure de France, 1992) ou encore Vivre Sans Pétrole (Privat, 2007). 

Page Facebook du festival.  

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