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Le crowdfunding immobilier devrait collecter 12 millions d'euros en 2015

Le crowdfunding immobilier a trouvé ses investisseurs. Une étude publiée récemment par Xerfi, leader des études économiques sectorielles, analyse le succès du financement participatif de projets immobiliers en Hexagone.

Le crowdfunding immobilier plaît aux Français. «Il faut dire qu'avec les taux de rendement annoncés, généralement compris entre 6 % et 12 %, les plateformes ont de quoi attirer les épargnants», commence Xerfi, qui publiait en juin dernier l’étude «Crowdfunding immobilier». «D'autant plus dans une période où la rentabilité des placements traditionnels (Livret A, assurance-vie, investissement locatif, etc.) est au plus bas», insistent les auteurs.

En 2015, les fonds réunis via les plateformes de crowdfunding immobilier devraient atteindre 12 millions d'euros. Un bond inattendu pour cette tendance qui n’avait rapporté que 5,2 millions d'euros en 2014. Le crowdfunding immobilier devrait également permettre de récolter 20 millions d’euros à l’horizon 2016.

Xerfi explique cette croissance «exponentielle» par l’engouement général des Français pour le financement participatif, auquel vient s’ajouter leur intérêt pour le secteur immobilier. Selon les auteurs de l’étude, les «taux de rendement» et «la préférence pour l'investissement dans la pierre» justifient par ailleurs le succès du crowdfunding immobilier en Hexagone.
 

«Le crowdfunder n’est pas un spéculateur»

Si cette pratique séduit de plus en plus en France, les plateformes utilisées et les investissements lancés ne sont pas sans risque. L’Autorité des marchés financiers (AMF) suit de près la tendance du crowdfunding immobilier. Dans un communiqué publié en avril dernier, l’institution prévenait déjà que, dans des sociétés civiles de type SCI, «l’investisseur est responsable des dettes de la société sur son patrimoine personnel au-delà des sommes investies» et que, «très concrètement, les créanciers de la société pourront saisir les biens personnels de l’investisseur si la société ne parvient pas à payer ses dettes et obligations».

L’association Financement participatif France (FPF) tient elle aussi à prévenir les utilisateurs du crowdfunding immobilier. Dans un article des Échos publié le 8 octobre, le président du FPF, Nicolas Lesur, rappelle que «Le “crowdfunder” n’est pas un spéculateur. Le financement participatif est une activité ­risquée, mais le risque ne doit pas aller au-delà de son investissement, comme quand on achète une action».

En France, de nombreuses plateformes émergent alors que le crowdfunding immobilier poursuit son expansion. Les sites de Lymo, Crowdimo, Anaxago, Buildeeg, Wiseed, Leemo ou encore Hexagon-e, en sont les principaux acteurs. Selon le baromètre 2014 établi par Buildeeg, la rentabilité moyenne d’un investissement dans le crowdfunding immobilier (prêt et equity-crowdfunding compris), est de 8,3 %. Un résultat plus que convaincant.

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