« Le jour où les hommes auront peur de se faire lacérer la bite à coups de cutter quand ils serrent une fille de force, ils sauront brusquement mieux contrôler leurs pulsions “masculines”, et comprendre ce que “non” veut dire », écrivait Virginie Despentes. Quinze ans après la publication de King Kong Théorie (Grasset, 2006) par la romancière, Mathilde Blézat, journaliste et militante féministe, conclut son ouvrage Pour l’autodéfense féministe (Éditions de la dernière lettre, 2022) de manière semblable, quoique plus policée : « Si toutes les femmes étaient outillées pour se défendre, si les hommes craignaient leur riposte, le monde changerait. » Riposte, c’est précisément le nom d’une des trois principales méthodes d’autodéfense féministe enseignées en France.
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La plupart des femmes qui poussent la porte des locaux associatifs où ces savoirs se transmettent n’arrivent pas pétries par l’idéal d’un monde meilleur, mais bien plutôt par l’urgence très pragmatique et individuelle d’assurer leur sécurité dans l’espace...