Joelle Zask - Penser la ville comme un écosystème
Alors qu’elles symbolisaient l’antinature par excellence, les grandes métropoles ont paru, lors du premier confinement, se repeupler d’animaux sauvages profitant du vide que nous leur avions laissé. Une vision enchanteresse qui flirte avec l’illusion : nombre d’espèces n’ont jamais quitté les villes et continuent d’y vivre, de s’y adapter, voire de prospérer dans ses interstices et l’angle mort de nos perceptions. Dans Zoocities (Premier Parallèle, 2020), la philosophe Joëlle Zask revient sur ce surgissement inattendu et ses conséquences, tout en méditant sur le rôle que pourrait jouer l’espace urbain dans le renouement avec le vivant, loin des fantasmes de la wilderness ou des excès de l’animalisme.