Casser la vitrine de l’industrie fossile
« Total savait. » On est en 2021 quand la vitrine de TotalEnergies se fissure. Les chercheurs Christophe Bonneuil, Pierre-Louis Choquet et Benjamin Franta révèlent que la firme pétrolière avait connaissance du lien entre la production de combustible fossile et le réchauffement climatique… depuis 1971. Notre Affaire à Tous et 350.org se saisissent de l’affaire et lancent la campagne « Total ment » pour interpeller les politiques. Une enquête parlementaire est conduite dès début 2024.
Article issu de notre numéro 65 « Fric fossile ». En librairie et sur notre boutique.
En mettant la lumière sur l’impact climatique de l’entreprise, « on enlève sa licence sociale, c’est-à-dire sa capacité à maintenir ses activités sans encombre grâce à son image publique », explique Soraya Fettih, chargée de campagne chez 350.org France. Les actions de désobéissance civile (blocage d’assemblée générale, interpellation publique de conseils d’administration...) accentuent la pression et braquent les projecteurs sur Total, BNP ou encore Amundi, principal actionnaire de TotalEnergies. Objectif : créer un débat public et toucher les salariés et investisseurs de ces entreprises pour pousser la discussion en interne. En 2024, une coalition de 19 actionnaires représentant 0,9 % du capital de TotalEnergies a ainsi déposé un projet de résolution pour « mettre fin au cumul des fonctions de...