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Interview - Marc-Arthur Gauthey, fondateur de « La fête de la musique des start-up »

La Start-Up Assembly s'est tenue en ce mois de juin. Lancé il y a deux ans, cet événement réunit chaque année des start-up françaises innovantes afin de partager avec le public leur expérience. Fondateur de cette véritable « fête de la musique des start-up tricolores », Marc-Arthur Gauthey nous livre sa vision du projet.

Comment vous est venue l’idée de créer l’événement ?

Alors que j’étais encore étudiant, j’ai décidé de créer ma propre start-up. Face à l’ampleur du défi, j’ai pris l’initiative de rencontrer des entrepreneurs plus expérimentés. Ces derniers m’ont offert nombre de conseils très pratiques, qui m’ont permis de gagner du temps et d’éviter certains pièges. Je voulais que les jeunes entrepreneurs français aient cette même chance et j’ai eu l’idée de créer un événement réunissant jeunes créateurs de start-up, acteurs du monde économique traditionnel, élus et grand public : Start-up Assembly était née.


Sur quels aspects avez-vous mis l’accent cette année ?

Les deux dernières éditions ont permis de renforcer les liens entre les différents acteurs de l'écosystème des start-up tricolores. Tout en continuant sur cette ligne, nous souhaitons que les start-up puissent nouer plus de liens avec les autres acteurs de la société civile. Notamment avec les futurs diplômés qui hésitent encore à monter leur propre structure – par peur ou par méconnaissance des rouages de l’entrepreneuriat – mais aussi avec les élus qui, à mon sens, ne saisissent pas encore totalement le potentiel que représente ce nouvel élan entrepreneurial français.

Le fil rouge de cet évènement est donc que tous ces gens de différents horizons apprennent à se connaître. Car chacun a son rôle à jouer dans la construction de ce nouvel écosystème.


Pensez-vous que ce type d’événement apporte une crédibilité plus grande à l’écosystème des start-up françaises ?

Oui, il permet de donner une visibilité exceptionnelle à ces nouveaux leaders de l'innovation en France. L'évènement permet aussi de casser l'image de « geek » que le grand public bien souvent leur attribue. En venant discuter avec de jeunes acteurs de l'innovation dans un cadre convivial, le public se rend compte que ce sont des gens ambitieux, concrets, ouverts et pédagogues lorsqu'il s'agit d'expliquer leur projet.


Les principaux partenaires de l’événement sont de grandes entreprises multinationales, comme Google ou Orange par exemple. Cela s’inscrit-il dans leur stratégie globale, selon vous ?

Il y a deux ans, Orange a lancé son propre accélérateur de start-up, « Orange Fab France ». Une preuve que cette grande entreprise soutient les nouveaux acteurs de l’innovation. « Google for Entrepreneurs » est reconnu mondialement pour son soutien à l’écosystème de l’entrepreneuriat de l’innovation : son soutien à la « french tech » naissante n’est donc pas anodin, il mise sur l’avenir. Cela correspond totalement aux valeurs portées par notre événement.


Depuis son lancement, Start-up Assembly est un événement gratuit et ouvert au public. Est-ce important pour vous ?

La gratuité de l’événement est en effet un choix délibéré. Dès le début, j’ai imaginé ce rassemblement comme une sorte « fête de la musique des start-ups françaises ». Le but étant de permettre à n’importe qui de venir découvrir l’innovation tricolore. Pour moi, celle-ci est l’affaire de tous !


Quel est l’écho de Start-Up Assembly auprès de la société civile ?

Au sein de l’écosystème des start-up françaises, c’est un succès retentissant. Du côté du grand public, l’écho reste encore modéré. Mais nous observons tout de même un engouement croissant au fil des ans, notamment du côté de certains établissements scolaires.

Axelle Lemaire, la secrétaire d’État chargée du numérique nous a apporté son soutien en venant nous rendre visite cette année. Bien qu’encore minoritaires, certains élus locaux commencent à avoir un intérêt grandissant pour les acteurs de l’innovation française, notamment ceux qui se développent dans leurs localités. Le récente création du label « Métropole French Tech », ainsi que le soutien financier de la Banque publique d’investissement francaise (BPI), vont favoriser le développement de pépinières d’entreprises innovantes au sein du tissu économique hexagonal. Les leaders politiques vont se sentir de plus en plus concernés. C’est important car les entrepreneurs de l’innovation française ont aussi besoin de leur soutien.

Fédérer l’ensemble des acteurs de la société civile est primordiale pour l’avenir économique de notre pays. Celui-ci passera selon moi par une capacité à innover et à propulser ces nouveaux entrepreneurs.

Le site web de Start-Up Assembly

 

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