Refuges en péril

Agriculture : il faut stopper la disparition des haies

Photos : Bernard Gambier et Stephan Ferry

Havres de biodiversité, régulateurs climatiques, sources de combustible, filtres naturels… les haies, aujourd’hui parées de maintes vertus, connaissent un retour en grâce et les incitations à replanter abondent. Cela reste toutefois insuffisant pour stopper une érosion qui demeure vertigineuse.

Les haies bocagères nous sont si familières que nous n’y prêtons plus garde. Et lorsqu’elles sont révoquées de nos paysages, nous ne nous en avisons guère. Il aura fallu 75 ans pour que le désastre soit évaluée à sa juste ampleur : il ne reste dans nos campagnes que 750 000 kilomètres de haies, soit une perte de 70 % depuis 1945. En cause, le remembrement et l’avènement du pétrole, qui ont accompagné la modernisation de l’agriculture et rendu la haie obsolète. Mais pas seulement. « Ce serait oublier l’urbanisation, la création de zones commerciales, d’autoroutes, de voies ferrées, le transport d’électricité… », relève Pierre Chatelon, coordonnateur agriculture et alimentation à l’Office français de la biodiversité (OFB), organisme chargé de la protection des haies. 

Article issu de notre numéro 46 « Les cadres se rebiffent », disponible sur notre boutique.


Ce recul massif, qui se poursuit au rythme de 11 500 km par an, n’est pas anodin et n’est pas sans lien avec l’érosion très marquée de la biodiversité à la campagne, où un tiers des oiseaux nicheurs a disparu en quinze ans selon le programme Stoc  (suivi temporel des oiseaux communs) du Muséum...

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