Football et fortune

Actionnariat populaire : siffler la fin du foot-business

Klemens Köpfle, Camp Nou, Stade de Barcelone, 17 novembre 2020.

Depuis quelques années, les projets destinés à ouvrir le capital des clubs de foot aux supporters et à les inclure dans les décisions se multiplient. Adopté à Bastia, le statut de Scic fait aussi son trou à Nantes ou à Lens. Le modèle coopératif est-il une piste crédible pour rompre avec le foot-business ?

« Un supporter, il n’est acteur de rien du tout aujourd’hui. C’est une carte bleue avec deux jambes », soupire Julien Beal. Depuis 2021, avec des camarades supporters de l’AS Saint-Étienne, ils planchent sur « Socios Verts », un projet visant à ce que leur regard et leur voix soient mieux représentés au sein des instances du club. Les initiatives de ce type pourraient se multiplier en France avec, en ligne de mire, l’idée de donner aux supporters un rôle de garde-fou, et apporter une réponse à la dépendance croissante du foot professionnel aux intérêts financiers et aux investisseurs étrangers. Pour beaucoup, il s’agit alors de substituer à l’actionnariat majoritaire un actionnariat populaire via des structures de type Société coopérative d’intérêt collectif (Scic), modèle qui pour le moment séduit le plus. Dans une Scic, aucun ensemble ne peut représenter plus de 50 % des droits de vote et la majorité des bénéfices doit être réinvestie dans le club. 

Article à retrouver dans notre numéro 57 « Manger les riches ? », en kiosque et disponible sur notre boutique.


« La Scic répond à la maxime “un homme, une voix”, peu importe l’apport en capital, décrypte François-Xavier Verdès, avocat spécialisé en droit des affaires et membre du conseil de surveillance du club Vannes OC. Son avantage, c’est aussi de regrouper autour d’une même table les salariés d’un club, ses supporters, les collectivités, les...

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NUMÉRO 66 : OCTOBRE-NOVEMBRE 2024:
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