Aux États-Unis, les éleveurs de porcs font face, depuis de nombreuses années, au terrible « PRRS ». Derrière ce sigle barbare (que l’on prononce approximativement « puurz »), se cache le « syndrome dysgénésique et respiratoire porcin » – une maladie causée par un virus qui fait perdre aux producteurs plusieurs centaines de milliers de dollars chaque année. Pour éviter que ce virus ne se propage, les éleveurs ont pris l’habitude de respecter des mesures de prévention au sein de leur exploitation : isoler, tester, désinfecter, mettre en quarantaine… Une routine qui nous en rappelle furieusement une autre : celle que nous vivons, nous humains, depuis 2020.
PRRS et Covid-19, même combat ? Pas vraiment, car face à l’enjeu financier que représente le PRRS, une solution radicale pourrait se généraliser aux États-Unis : modifier génétiquement les porcs, afin de les rendre résistants au virus. Vu de France, où la législation est moins permissive qu’outre-Atlantique, l’hypothèse paraît farfelue. Elle n’a pourtant rien d’éminemment compliquée, nous apprend un article publié dans le magazine MIT Technology Review : il suffit pour cela d’éditer le génome au stade embryonnaire, afin de supprimer le récepteur...