Écologie dominante et classes populaires

Pourquoi l'écologie n'est pas populaire

Illustration : Jean-Michel Tixier

Exclus de l’écologie bourgeoise des petits gestes, qui nécessite un fort pouvoir d’achat, pris pour cibles par des politiques « vertes » antisociales, ouvriers et employés modestes sont souvent « mis à l’amende morale et fiscale » (Jean-Baptiste Comby) au nom de la planète. Loin d’être « éco-analphabètes », les classes populaires se tiennent donc à distance des combats pour l’environnement. Comment construire alors une véritable écologie populaire ? Des voix appellent à remettre la question des inégalités environnementales au centre, et à nouer des alliances avec les syndicats pour « repenser des stratégies écologistes depuis les lieux de travail » (Paul Guillibert).

Les Gilets jaunes étaient-ils écolos ? Pas moins en tout cas que l’ensemble des Français. C’est ce qu’atteste, dans L’Écologie depuis les ronds-points, une enquête conduite à l’époque en Occitanie : 75 % des Gilets jaunes considéraient que le changement climatique était principalement dû aux activités humaines et que la lutte contre le dérèglement du climat devrait être une priorité politique (contre 73 % dans l’échantillon global). Contrairement à une idée reçue, les classes populaires sont en effet loin d’être éco-analphabètes. Ouvriers et employés aux revenus modestes (inférieurs à 1 500 €) expriment même une forte inquiétude environnementale, au diapason du reste de la société, comme le confirment les données statistiques compilées dans La Conversion écologique des Français (Puf, 2023).

Article issu de notre numéro 62 « L'écologie, un truc de bourgeois ? », disponible en kiosque, librairie et sur notre boutique.


L’« éco-anxiété » n’est...

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NUMÉRO 63 : AVRIL -MAI 2024:
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