A compléter

Des Français inventent le «Tinder du don»

Faire un don auprès d'une association de son choix sans débourser un seul centime : c'est ce que propose Tinbox, une application disponible dans quelques semaines.

Fondée il y a un peu plus d’un an par deux Français, David Linderman et Adrien Guilmineau, l’application Tinbox distribuera chaque jour à ses utilisateurs 1 € qu’ils pourront ensuite reverser à l’association de leur choix. La pièce ne tombe pas du ciel mais sort de la poche d’une entreprise mécène, qui sera connue une fois le don effectué.
Pour cela, il suffit de faire défiler les ONG jusqu’à trouver celle qui vous tient à cœur. Cliquez, choisissez ensuite l’investissement de votre choix parmi ceux proposés, et le tour est joué.
Un «deal» qui devrait arranger tout le monde. Les entreprises ont à disposition un outil pour promouvoir leur marque tout en améliorant leur image, tandis que les associations pourront profiter des dons ainsi effectués. À but lucratif, Tinbox perçoit également une taxe payée par les partenaires, en raison de «la forte visibilité qu’ils reçoivent pour leur marque», ainsi que l’explique Adrien Guilmineau. Enfin, n’importe qui peut effectuer de petits dons réguliers, pourvu qu’il soit muni d’un smartphone. «Notre vision est que tout le monde puisse soutenir les causes de son choix», ajoute le cofondateur. De cette façon, le don rattrape la vague des nouvelles technologies tout en devenant plus démocratique.

Transformer un « like » en euro

L’idée a émergé d’un simple constat : sur les réseaux sociaux, les campagnes associatives remportent souvent un franc succès. En témoignent les nombreux «like» et «share» qui sont autant de signes de soutien. Toutefois, cela ne se traduit pas nécessairement par une plus grande rentrée d’argent, essentielle pour beaucoup. «Nous avions envie de transformer ces clics en argent», confie David Linderman. Ainsi est née Tinbox pour mêler la charité au business et transformer la pratique du don.
En août dernier, les fondateurs ont levé 100 000 $ auprès de cinq business angels. Comme le rapporte le site américain TechCrunch, de grandes entreprises tel SAP, le leader européen sur le marché des prologiciels, seraient prêtes à signer. Parallèlement, plusieurs ONG – The Green Wheels, Électriciens sans frontières... – ont également été séduites par le concept. À l’avenir, il faudra désormais compter sur la constitution d’une importante communauté de donneurs pour espérer voir Tinbox perdurer. 
Affaire à suivre.




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Leur site : http://www.get-tinbox.com  

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