Ressources stratégiques et pénuries

Cobalt : les batteries ont mauvaise mine

Utilisé pendant des millénaires pour concocter des pigments de couleur bleue, le cobalt a vu sa production exploser depuis la fin du siècle dernier. La raison ? Les batteries alimentant nos smartphones et véhicules électriques. Des besoins assurés pour l’essentiel par le métal extrait du sous-sol de la République démocratique du Congo, l’un des pays les plus pauvres au monde, dont la Chine est l’un des principaux bénéficiaires.

À cheval sur la Saxe (Allemagne) et la Bohême (République tchèque), les monts Métallifères font aujourd’hui le bonheur des férus de sports d’hiver et de randonnée. Une destination touristique à mille lieues de ce qui a fait la renommée de cette chaîne de montagnes. Du Moyen Âge au siècle dernier, les mineurs y ont sorti de terre des tonnes de cuivre, d’étain, d’uranium, d’argent. Ils en extrayaient aussi un autre minerai, dont ils se méfiaient particulièrement : celui contenant du cobalt. Une crainte justifiée : les vapeurs d’arsenic qu’il dégageait durant son grillage 1 étaient à l’origine d’empoisonnements.

Article issu de notre numéro 57 « Manger les riches ? », en kiosque et sur notre boutique.


Le mot même de cobalt, dérivé de l’allemand kobold, témoigne de cette ambivalence envers ce métal à la fois source de richesses et cause de malheurs. En 1753, le baron d’Holbach, dans le tome III de L’Encyclopédie, s’en faisait ainsi l’écho : « Les mineurs allemands donnent aussi le nom de cobalt à un être qui n’existe que dans leur imagination ;...

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