Bascules #1

Anselm Jappe : après le béton

Illustration : Ben O'Neil

Matériau de construction favori du capitalisme, le béton apparaît comme le symbole d’une logique destructrice, qui enlaidit et uniformise le monde tout en épuisant ses ressources. Anselm Jappe rebondit sur son dernier essai, Béton. Arme de construction massive du capitalisme (L’Échappée, 2020), pour dessiner les contours d’une nouvelle architecture heureuse. Celle-ci s’appuie autant sur l’urbanisme poétique et ludique de l’utopie situationniste de Guy Debord, dont il est spécialiste, que sur la puissance créative émanant de l’intelligence collective qui a façonné des architectures éblouissantes, comme sur le littoral méditerranéen.

Le béton a de plus en plus mauvaise presse. Pour ne parler que des derniers mois : la bétonisation des accès de l’Acropole à Athènes qui a suscité une tempête de protestations indignées dans le monde entier, l’écroulement d’un pont du métro à Mexico et, un peu plus tard, d’un bâtiment de douze étages à Miami en Floride, avec un bilan de plus de cent morts, ont maintenu l’attention focalisée sur le béton. Les cinquante-neuf centrales à béton dans la région parisienne et les nuisances et pollutions qu’elles occasionnent ont fait l’objet d’une enquête détaillée menée par Mediapart, qui recense les effets délétères qu’ont les usines de ciment situées sur les berges de la Seine, ainsi que la construction du métro du Grand Paris.

Texte original publié dans Bascules #1 : Pour sortir de l'impasse. À retrouver sur notre boutique.


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