Grand entretien

Alessandro Pignocchi : « Il faut multiplier les formes d'autonomie »

Photos : Henrike Stahl

Alessandro Pignocchi est connu pour ses bandes dessinées politiques et poétiques, un humour par l’absurde tournant en dérision les puissants à coups d’attaques de mésanges sous psychotropes, et des méditations au croisement de l’anthropologie et des sciences cognitives. Moins connues : ses réflexions quant à la stratégie à adopter pour sortir du naturalisme et du capitalisme, nourries par des années à côtoyer les luttes des territoires autonomes et de la ZAD.

La critique du naturalisme – à savoir que l’Occident aurait « inventé » la nature, séparée de la société pour mieux l’exploiter – est un des fondements des « pensées du vivant ». Celles-ci ont été attaquées par certains intellectuels pour être dépolitisées ou dépolitisantes, risquant de devenir du « développement personnel pour riches », selon ta propre expression. Faut-il selon toi politiser la critique du naturalisme ?

Critiquer le naturalisme, c’est-à-dire critiquer notre rapport collectif aux vivants non humains et affirmer qu’il faut en changer, est déjà en soi une proposition politique. Au cours des deux derniers millénaires, et plus particulièrement des deux derniers siècles, les plantes, les animaux et les milieux de vie ont progressivement été relégués dans la catégorie de la « nature », de l’« environnement », au statut d’objets à l’entière disposition des humains.

Entretien à retrouver dans notre numéro 57 « Manger les riches ? », disponible en kiosque et sur notre boutique


Le premier volet de la critique de cette façon « naturaliste » de se rapporter...

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