Agriculture et tradition

Agriculture : un retour à la traction animale est-il possible ?

Photos : Léa Dang

En Bretagne, les animaux de trait réapparaissent dans les fermes, en marge d’exploitations agricoles toujours plus démesurées. Des néophytes aux plus chevronnés, ces passionnés revendiquent l’autonomie paysanne, le plaisir de collaborer avec l’animal ou encore, tout simplement, des journées de travail loin du bruit des moteurs.

Yuna Pennec, trentenaire tout juste installée dans la ferme de ses parents, dirige à sa seule voix sa jument dénommée Inès. Cette dernière, guidée et suivie par la jeune femme, avance à petite allure, encerclée par la poussière du sol aride de l’été qui se meut sous ses pas. L’animal tire une herse – un assemblage de plusieurs râteaux – surmontée d’un pneu pour ameublir la terre. Un « système D » que Yuna et son compagnon Robinson ont trouvé pour maintenir au sol l’outil, trop léger pour la jument de 600 kilos. Une demi-heure de travail aura suffi au trio pour ameublir le sol de cette parcelle de 1 000 mètres carrés qui accueillera bientôt des semis de choux et de poireaux. Leur exploitation de plus de deux hectares située sur la presqu’île de Crozon, en Bretagne, a débuté il y a un an. « L’idée, c’est de réussir à gérer une ferme en autosuffisance : produire ce qui est nécessaire pour vivre et vendre ensuite nos excédents pour nous permettre d’avoir quelques rentrées d’argent », partage l’apprentie maraîchère qui a récolté ses premiers légumes cette année.

Article issu de notre numéro « Êtes-vous éco-anxieux ? », disponible en kiosque, librairies et sur notre boutique.


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