Qu’est-ce que StopMicro ? Comment avez-vous rejoint la lutte ?
Nous sommes un collectif d’une trentaine de personnes qui luttons contre l’accaparement des ressources et les nuisances de l’industrie microélectronique dans la région grenobloise. On se bat pour stopper l’extension des deux usines de fabrication de puces électroniques, STMicroelectronics et Soitec, mais aussi, plus largement, pour remettre en question le projet de « vie connectée » qui nous est imposé depuis des décennies.
À travers cette lutte, on veut sensibiliser les gens à ce que ces entreprises produisent, au modèle économique auquel elles contribuent et au type de société qu’elles participent à construire, en mettant en lumière les effets néfastes de l’industrie numérique comme l’extractivisme, l’accaparement de l’eau ou la pollution.
Entretien de notre n°70 « Qui veut la peau de l'écologie ? », en kiosque, librairie, à la commande et sur abonnement.

J’ai rejoint StopMicro pour leur toute première action de contestation en décembre 2022 : le dépôt de 336 bouteilles d’un litre d’eau devant la Régie des eaux de Grenoble. Cela correspondait à l’estimation de la quantité d’eau consommée par seconde de STMicroelectronics, après agrandissement. Depuis leur installation dans les années 1990, ces entreprises n’en finissent pas de grossir et d’exercer une pression considérable sur le territoire.
Par quels moyens vous...