Écotransféminismes

Des animaux qui changent de sexe ? Un élixir médiéval pour rester imberbe ? Des travailleuses du sexe trans qui balayent contre le « nettoyage des rues » policiers ? Dans cet essai truffé de références, Emma Bigé et Clovis Maillet puisent dans la multiplicité des vies et expériences trans*– animales, végétales et humaines – pour reconfigurer les imaginaires et les résistances écologiques. « Nous sommes la contre-nature qui se défend ».

À travers quatre « gestes », Vivre toxique, Fabriquer des parentés, Deuiller les extinctions et Changer le sexe, ils nous emmènent dans les recoins méconnus de leurs luttes, de leurs sciences et de leurs pratiques d’existence à l’intersection de la biologie et des combats sociaux en mettant notamment le doigt sur des terrains politiques peu explorés par l’écologie politique : le handicap, la mort ou le changement de sexe.

De ces interstices, ils proposent une écologie de « l’impur » qui se place du côté des vies et des éléments hors-normes, indésirables, jetables, pour apprendre à vivre dans un monde intoxiqué, et se battre contre les forces qui le rendent malade : le système capitaliste et les fantasmes réactionnaires.

Ode à « l’inséparabilité », les écotransféminismes appellent à reconnaître la diversité humaine et non-humaine, dans ses espèces, ses évolutions et ses interactions, pour faire voler en éclats les conceptions binaires du monde. Une lecture pour apprendre à queeriser les écologies afin de prendre soin de toutes les formes de vie terrestre en environnement hostile et forger des solidarités par-delà le genre humain et la biologie. 

Écotransféminismes - Emma Bigé et Clovis Maillet - Les Liens qui libèrent → Avril 2025 – 272 pages – 22 €

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À propos de l'auteur

Christelle Gilabert
Journaliste