«Cela devient extrêmement urgent de légiférer car leur déploiement s’accélère, et il n’y a aucune limite », prévient Anne-Sophie Simpere, coordinatrice en France de la campagne internationale Stop Killer Robots. Lancée en 2013, cette initiative, réunissant plus de 270 organisations non gouvernementales (ONG) se bat pour l’élaboration d’une régulation mondiale sur ces armes.
Officiellement, les « robots tueurs », comme ils sont surnommés par les médias, désignent une arme ayant la capacité, une fois activée, de sélectionner une cible dans un environnement et d’employer la force sans intervention humaine. C’est-à-dire juste par l’analyse de données en temps réel via des capteurs embarqués. Le nom officiel pour les qualifier est « systèmes d’armes létales autonomes » (SALA).
Si l’autonomie totale n’existe pas encore, de nombreuses armes disposent déjà de fonctions avancées. « N’importe quelle arme peut intégrer des fonctionnalités d’autonomie : un char, un drone, une mitraillette. C’est plus un mode de fonctionnement. L’autonomie est un spectre, il y a différents degrés », explique Anne-Sophie Simpere. Le concept de « robots tueurs » a d’ailleurs émergé au début des années 2010, avec l’installation de robots militaires sentinelles à la frontière entre les deux Corées pourvus d’un mode automatique leur permettant de détecter et de tirer sur des intrus.
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